Quand ça ne match pas (ou plus)

 

Parfois la vibe n’est juste pas là, ou glisse lentement du côté obscur du canap’. Les réponses de votre thérapeute ne vous conviennent pas, les exercices, le type de thérapie proposée non plus, vous avez l’impression de stagner ou de taper à côté, parfois même la déco du lieu ou sa voix vous chiffonne, bref : vous ne le sentez pas. Et c’est ok. Comme dans toute relation humaine, parfois ça fit, parfois ça fit pas. Trouver son ou sa psy c’est comme trouver “un·e bon·ne gynéco”, il faut souvent rencontrer plusieurs professionnel·les pour choper le match au poil.

 

Si la question de la suite se pose - par exemple si le ou la thérapeute vous tend une perche à base de « Vous souhaitez déjà programmer le prochain rendez-vous ? », ou si vous êtes dans une routine de rdv hebdomadaires - vous pouvez dire que vous préférez faire une pause, que vous avez envie d’essayer un autre type de thérapie, ou si c’est le début, que vous souhaitez rencontrer plusieurs personnes avant de faire un choix sur la durée.

Dans tous les cas, vous ne devez rien à votre psy. Vous êtes dans une relation de confiance, mais aussi transactionnelle, et si la transaction n’est pas ou plus avantageuse pour les deux parties, on se serre la main et on va transactionner ailleurs.

 

 

Quand on sent qu’on n’en a plus besoin

 

C’est pas parce qu’on a arrêté psycho en première année qu’on ne peut pas savoir quand dire « Bonne continuation moi-même ». Vous pouvez sentir que vous avez taffé tout ce dont vous aviez besoin, que vous avez fait le tour des sujets, ou simplement que vous vous sentez mieux et prête à voler de vos propres ailes.

 

Deux solutions alors : soit vous en parlez avec votre psy comme une bonne nouvelle (« Je pense que la prochaine séance sera notre dernière, vous m’avez beaucoup aidée et je me sens d’attaque pour poursuivre le chemin seule ») et vous vous serrez la main ravi·es du travail accompli ; soit votre psy vous fait comprendre ou vous dit clairement que vous devriez continuer, qu’il reste des gros chantiers, ou qu’iel ne vous sent pas assez sereine #àquandlaprochaineséance.

Cette personne est là pour vous aider, mais pour vous aider uniquement, pas pour vous imposer une hygiène de vie. N’hésitez pas à dire que vous entendez ses conseils, mais que vous avez besoin de vous écouter on this one. Les oisillons recueillis doivent être relâchés dans la nature pour déployer pleinement leurs ailes.

 

 

Quand on n’y arrive pas

 

Parfois notre psy = notre béquille. On a l’impression qu’on risque la noyade si on lâche la bouée de sauvetage, alors même qu’on a passé un an à apprendre à nager et qu’on maîtrise grave bien le dos crawlé.

 

Pour lâcher prise, il faut se souvenir (et peut-être même intégrer dès le départ) que la thérapie est une relation temporaire. C’est une bouée qui vous aide à regagner la terre ferme, pas la terre ferme elle-même. Pour en prendre bien conscience et ne pas risquer les montées de peurs de l’abandon, du deuil et autres angoisses pas très chouettes, vous pouvez fixer ensemble une échéance, sur 1 mois, 6 mois, 1 an, dès le départ ou une fois que vous vous sentez sereine dans l’avancée.

Si ça vous aide, vous pouvez aussi faire un résumé des choses que vous avez apprises et développées ensemble, et des outils que vous pouvez emporter avec vous. Soit dans votre coin pour vous rassurer, soit ensemble avec votre psy lors d’une séance, soit dans votre coin en le montrant à votre psy après pour en discuter ensemble. Ça peut faire du bien de prendre du recul sur tout le chemin parcouru, et de garder avec soi des phrases et exercices pour quand ça va moins bien. Au cas où, on vous a mis notre liste perso dans ce recueil de conseils et celui-là. Et si vous avez envie de terminer sur la chronique de Jane qui nous raconte comment elle a ghosté sa psy, c’est pas ici.