Ce qui a changé dans ma vie depuis que je suis allée en thérapie
maintenant c'est l'anxiété qui a peur de moi
Épuisement, envie de pleurer/hurler à la moindre galère, difficulté à se connecter aux autres ou établir des relations saines…. Vous connaissez peut-être ce mood où tout paraît trop dur à gérer, en tout cas seul·e. Il est souvent amené par un empilement soudain de galères, ou des soucis qui datent mais qu’on a jamais réglés. Cet été, j’ai vu arriver le bout de mon système nerveux après une série de malchances et de violences patriarcales. N’ayant aucune envie de rester dans cette vibe très désagréable, j’ai ouvert Google et cherché de l’aide pro pour donner un coup de main à mon cerveau. Et ça a tellement bien marché que j’ai eu envie de vous raconter. Go faire le point sur un trimestre de psychothérapie.
Dans ma tête
Amélioration flagrante dans ma vie depuis le début de ma thérapie : l’anxiété générale qui commençaient à me grignoter les nerfs s’est calmée for real. Quand on a un espace hebdomadaire pour process, relativiser, et comprendre des événements difficiles avec une écoute bienveillante, les conséquences émotionnelles de ces événements disparaissant vachement plus vite.
Donc ma bonne humeur et ma stabilité mentale sont plus constantes et résistantes aux défis. Même dans les galères, avec mon stress régulièrement évacué de façon saine, je suis beaucoup plus zen pour gérer les choses avec mesure, dans une vibe moins expéditive -et plus efficace- qu’avant. Au quotidien, je me sens bien (ceci n’est pas une pub Vichy Célestin).
Dans Le dating
C’est THE big reason pour laquelle je suis allée en thérapie. En tant que femme hétéro survivant dans une société partriarcale, est-ce étonnant ? Je vous laisse jauger. Déjà, ma fâcheuse tendance à aller vers des fuckboys mignons mais pas très sympas pour des relations légères c’est calmée. Parce que j’ai déconstruit pourquoi ils m’attiraient, via un mix d’injonctions sociétales et de névroses perso.
Différents traumas en couple m’ont aussi laissée avec une peur panique de l’attachement -outre le fait que j’adore le célibat- que je parviens à apaiser. Je distingue mieux les signaux d’alertes légitimes et les fois où mon anxiété prend un détail gérable pour un énorme red flag. En relation sentimentale, je réapprends à communiquer de manière dosée, sans jouer à la Cool Girl ou être agressive par peur de ne pas être respectée. Globalement, j’apprends à retrouver un équilibre qui avait disparu à cause de mecs égoïstes, inconscients ou carrément méchants.
Avec les proches
J’ai toujours eu la chance d’avoir des amitiés épanouissantes, où la communication et une bonne dose d’adelphité ne manquaient pas, et des bonnes relations familiales. Mais je dirais que la situation s’est encore améliorée. Avec l’espace mental dispo grâce à ma thérapie, j’ai une attention plus quali à accorder à mon entourage.
En m’intéressant à fond à la santé mentale et en prenant du recul sur mes propres névroses, j’ai l’impression de donner des conseils plus pertinents à mes proches #c’esttoutbénef. Je suis aussi de meilleure humeur, ce qui évite les occasionnelles tensions quand tout le monde est au bout du rouleau. D’ailleur, une amie ultra récalcitrante à la thérapie s’est décidée récemment à contacter une pro pour se faire aider. Of course, l’idée n’est pas de minimiser son courage et sa volonté de se soigner, mais je me demande si voir mon mood s’améliorer drastiquement après quelques séances n’a pas boosté sa motivation.
Avec moi-même
Je dirais que la plupart du temps, j’ai déjà une bonne relation avec moi-même. Notamment face à des gros challenges, j’ai toujours fini par prendre les décisions qui me faisaient du bien. Et c’est boosté par la thérapie. Déjà, je suis fière de m'être fait aider asap quand j’ai vu que je saturais. Ça me prouve que je peux me faire confiance pour m’occuper de ma pomme. J’apprends aussi à me connaître encore mieux, ce qui est toujours utile pour me faire kiffer ou poser mes limites. Globalement, je suis de plus en plus alignée avec moi-même et je repère mieux les bails qui peuvent déstabiliser ça.
C’est pas toujours simple de se dire qu’on a besoin d’aide. Mais il n’y a aucune honte : dans notre société violente et oppressive (coucou le patriarcat, racisme et compagnie), on développe toustes des mécanismes pour s’en sortir. Mais parfois, on ne peut pas le faire seul·es. On mérite d’aller bien et de soigner nos blessures à fond, avec fierté. Je comprends le stress et la peur de la confrontation aux problèmes quand on parle de thérapie. Mais promis, se faire aider pour gérer nos galères, c’est tout bénef sur le long -et court- terme. On vaut le coup.
Claire Roussel