Garder le contact avec ses potes et ses proches

 

Le psychiatre Christophe André en parlait il y a deux jours dans une interview sur Quotidien : “la nourriture dont notre cerveau a besoin c’est actions et relations”. Et malheureusement quand on commence à glisser vers la déprime (à cause de ce genre de situations déprimantes, précisions), on se renferme sur soi et on a tendance à se dire que ça ne changera rien, alors autant rester dans son lit. Sauf que si, ça sert, et pas qu’un peu !

📸 Unsplash / kevin turcios

 

 

Les relations sont vitales pour l’être humain, c’est par et avec elles qu’on se construit. Donc même si c’est compliqué : voyez vos ami·e·s. A l’extérieur, pour une balade, en portant un masque, ou pour une soirée pyjama en comité restreint dans le respect des gestes barrières. La santé mentale est tout aussi importante que la santé physique, et parfois elle doit passer avant.

 

 

Vider son sac

 

La balade ou la soirée pyjama entre potes peuvent être des moments idéals pour ça, mais si vous avez besoin de parler à quelqu’un d’autre :

 

1/ Vous pouvez retrouver tous les services d’écoute et de soutien psychologique dédiés aux étudiant·e·s ici. Si vous souhaitez entamer une thérapie plus longue, sachez qu’il y a des psychologues et psychothérapeutes qui aménagent leurs consultations par téléphone. N’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre mutuelle pour savoir si vous avez droit à des séances remboursées. Vous pouvez aussi prendre rendez-vous chez un·e psychiatre, dont les honoraires sont pris en charge par la Sécurité Sociale.

📸 Unsplash / Kyle Cleveland

 

 

2/ Vous pouvez aussi partager votre histoire sur cette plateforme de l’UNESCO qui recueille les témoignages de la jeunesse rapport au Covid. Ça peut sembler chelou, mais parler de ce qu’on ressent face caméra est souvent libérateur.

 

3/ Enfin, vous pouvez évidemment nous écrire sur Instagram ou par mail ici. On n’est pas psy, mais on peut vous lire et vous répondre avec bienveillance.

 

 

Se concocter de vrais repas

 

Si ça vous fait du bien sur le moment d’éventrer un paquet de Chocobons ou de réduire à néant un pot de Haagen daz, go for it. Mais n’oubliez pas aussi de faire plaisir à vos neurones intestinaux ! Ce que vous mangez agit énormément sur votre santé mentale : n’abandonnez pas les légumes verts et les protéines. On sait (pour de vrai), c’est chiant de cuisiner tous les jours, encore plus quand on est seul·e. Mais si vous balancez quelques haricots verts (surgelés) dans une poêle avec un peu d’ail et un splash de sauce soja, vous allez faire remonter votre moral en flèche.

 

Encore mieux ? Coupez du tofu ferme en dés et faites le revenir dans une sauce soja miel pour accompagner vos haricots. Et non, pas besoin de laver la poêle entre les haricots et le tofu, personne ne le saura jamais.

📸 Unsplash / Nathan Dumlao

 

 

Autre option pratique : cuisiner le week-end pour toute la semaine, caser le tout dans des boîtes au frigo et en un tour de micro-ondes c’est prêt. 3 idées simples et pas chères à alterner : un chili sin carne, une tarte tomates-moutarde accompagnée d’une soupe, un porridge salé. Et en bonus, nos plans petit-déj qui vont vous faire tomber du lit.

 

 

Retrouver le sommeil

 

D’après une enquête Enquête CoviPrev de Santé Publique France, plus de 70 % des jeunes de 25 à 34 ans avaient encore, fin septembre, des troubles du sommeil suite au premier confinement. Difficile de penser que ça n’a pas empiré depuis… Vous n’êtes donc pas seul·e·s à avoir perdu le sommeil, ou au contraire à passer vos journées à dormir d’épuisement. Ca s’explique par deux grands problèmes : l’incertitude bancale de la situation et la perte de confiance en l’avenir qui vous refile vla les angoisses ; et le fait qu’on soit beaucoup moins stimulé·e·s physiquement et cérébralement que d’habitude (qui fait qu’on n’a plus droit à la “bonne fatigue” de fin de journée).

📸 Unsplash / matthew reyes

 

 

Pour y remédier :

 

1/ créer une routine sur laquelle vous avez un total contrôle, comme une séance de yoga de 20 min à 19h avec l’essai gratuit de 2 mois de l’app Down Dog, pour marquer la fin de la journée avant la détente.

 

2/ si vous n’arrivez pas à vous endormir, ne matez pas des trucs nazes sur Netflix jusqu’à tomber de sommeil (à 4 du mat’) : lancer une app de méditation ou levez-vous carrément pour secouer votre corps. Ouvrez la fenêtre, respirez un grand coup, faites des étirements, ou pourquoi pas le ménage et la vaisselle.

 

 

Se lancer des défis créatifs

 

Problème aussi des études en confinement/couvre-feu, c’est qu’on ne fait que ça ! On ne sort plus au ciné, voir des expos gratuites ou ne serait-ce que boire un coup avec les potos (et ouais, pas le droit ou pas le temps). Ce qui fait que notre cerveau entre un peu en pilote automatique #robot, mode pour lequel il n’est pas du tout fait à la base.

📸 Unsplash / LOGAN WEAVER

 

 

Solution pour sortir de l’engourdissement : se lancer des mini défis créatifs. Prendre une pause de 10 minutes à une heure pour dessiner, chanter, danser histoire de donner autre chose à faire à nos neurones et de rebooster sa créativité au passage. Les pauses, ça rend plus efficace ;)

 

 

Ne pas culpabiliser quand ça ne va pas

 

C’est notre dernier point, et il est essentiel. Vous avez le droit d’être mal. On va l’écrire en majuscule parce que c’est important. VOUS AVEZ LE DROIT D'ÊTRE MAL. Ce qui se passe est difficile pour tout le monde, mais pour vous x10. Les règles sanitaires sacrifient vos années d’apprentissage, de rencontres, de soirées pour décompresser, de stages, d’échanges à l’étranger et pour beaucoup, vous mettent en danger financièrement faute de petits boulots.

 

Même si vous avez des privilèges, que vos proches sont sains et saufs, que vous êtes entouré·e et/ou en bonne santé, vous avez le droit de déprimer et de rager contre la situation. Ne culpabilisez pas, lâchez tout. C’est ok. Et si vous avez besoin de l’entendre encore, (re)regarder l’interview de Christophe André. Ça fait du bien d’être entendu·e·s et compris·es.


Dans cet article on a parlé de :

NightLine
La campagne #SoutienEtudiant
L'interview du psychiatre Christophe André dans Quotidien
La plateforme YouthofUNESCO
La recette du chili sin carne
La recette de la tarte tomates-moutarde
La recette du porridge salé
Nos bons plans petit-déj
Dessiner
Chanter
Danser