Commençons par définir ce qu’on entend exactement par “trop” penser. Parce que penser c’est bien à la base, demandez donc à Descartes. C’est ce qui fait l’essence de notre personne, nous aide à processer nos émotions et à prendre les décisions qui nous conviennent. Sauf que, rajouter “trop” à l’équation, et on ne sait plus vraiment qui on est et ce qu’on veut, on transforme nos émotions en angoisses et on se retrouve paralysé·e devant la moindre décision. Pas fun. Pour rompre avec le flot continu et exponentiel de pensées, on a amené quelques bons tuyaux avec nous.

 

 

#1 Prendre du recul

 

On a souvent tendance à overthinker parce qu’on pense que chaque parole, texto, décision va complètement retourner notre monde. Sauf qu’il est rarement question de vie ou de mort, et que personne, y compris vous, ne se souviendra du sujet en question quelques jours/semaines plus tard.

Quand vous sentez que le tourbillon s’invite dans votre tête, demandez-vous “À l’échelle de ma vie, à quel point c’est important pour moi ? Est-ce que j’y penserai encore dans 5 ans ? Est-ce que ce truc mérite autant de temps et de stress ?”. Vous verrez que la réponse aux deux dernières questions est souvent non, et que ça fait un bien fou de remettre les choses en perspective.

 

 

#2 Se mettre des deadlines pour prendre des décisions

 

Quand on pense too much à chaque truc et notamment aux conséquences, c’est bien plus compliqué de prendre des décisions (n’est pas Bélier qui veut). Pour s’aider dans ce dilemme, on vous propose de vous imposer un temps de réflexion clair, ou une date limite.

 

Pour des petites décisions, du genre “Est-ce que je rejoins les collèges pour l’afterwork ou est-ce que je file à mon cours de bachata ?”, ou “Est-ce que je fais la vaisselle ce soir ou demain ?”, donnez-vous max 30 secondes. C’est largement suffisant, surtout quand on a déjà lu le point #1. Vous allez voir que vous allez vous sentir plus libre, et faire plus de choses (quand on hésite 3 plombes entre afterwork ou bachata, on ne fait aucun des deux, et la vaisselle reste dans l’évier pendant 3 jours).

Pour les décisions plus importantes, comme le choix des dates pour le train des vacances ou le bon message à envoyer à ce pote toxique #itsover, c’est 30 minutes. Et pour les décisions life changing, comme changer de taff, partir vivre à l’étranger ou vous faire tatouer, on ne peut pas décemment vous conseiller de vous décider en une journée, mais souvent on passe du temps à y penser dans un coin de sa tête (sans se torturer !), et c’est finalement la décision qui vient à nous d’elle-même. Faites confiance à vos désirs et à votre instinct.

 

 

#3 Dormir, bien et beaucoup

 

Ça peut vous sembler trop bête pour être vrai, pourtant le sommeil est le premier ingrédient nécessaire à un esprit frais et positif, et donc à une bonne prise de décision. Quand on est fatigué·e, on est plus vulnérable aux pensées qui partent dans tous les sens, aux angoisses, au pessimisme, à la paranoïa… Et on pense beaucoup moins clairement que d’habitude.

Pour un sommeil de qualité, on conserve au max une température basse dans sa chambre (de 18° à 21° max), on garde les bouchons d’oreilles pas loin, et on ne se force pas à dormir si on n’est pas fatigué·e, il vaut mieux se reprendre 20-30 minutes de lecture sur le canap’ par exemple et retourner au lit ensuite.

 

Et si vraiment on galère, on se fait kiffer en massant son corps avec une crème à base de lavande - meilleur allié anti-insomnies - ou on s’offre carrément une brume d’oreiller à la lavande (emoji étoiles dans les yeux).

 

 

#4 Apprendre à s’ancrer dans le présent

 

Souvent quand on pense trop, c’est parce qu’on rumine le passé ou qu’on cherche à anticiper le futur. Sauf qu’on ne peut pas réécrire ce qui s’est déjà passé, comme un texto envoyé à 4 du mat par exemple, ni écrire à l’avance l’avenir : “C’était sympa ce premier date mais est-ce qu’on va rester ensemble pour la vie et adopter plein de bébés golden retriever ?” Faites pas genre, vous voyez très bien de quoi on parle.

Pour se délester des pensées envahissantes, essayez au maximum de vous concentrer sur le moment présent. Profitez de ce qui vous arrive, profitez de votre date s’il est si cool que ça, profitez à fond du soleil estival, ou d’un bon repas sans penser aux potentiels kilos que vous allez prendre parce qu’on s’en fout. Ce qui compte c’est ce que l’on vit, toutes les sensations et les émotions qu’on emporte de ce monde, pas les prévisions de trucs qui n’arriveront peut-être jamais ou les souvenirs désagréables de trucs nuls. Ce qui est fait est fait et ce qui reste à faire est le plus kiffant des mystères.

 

 

#5 Accepter qu’on ne peut pas tout contrôler

 

C’est le dernier point, et peut-être le plus libérateur. Accepter qu’il y a des choses, des circonstances qui nous échappent. C’est comme ça, et en vrai c’est pas si mal. Qui aimerait tomber sur un grand livre avec toute sa vie écrite à l’avance dedans, comme s’il n’y avait aucun libre arbitre, aucun choix, aucune liberté de faire et d’être qui on veut ? (Non, même pas vous les Virgo.)

Notre chemin croisera celui de plusieurs centaines de personnes qui nous feront changer de direction et évoluer, les imprévus nous apporteront du mauvais et du bon, les surprises de nos proches resteront des super cadeaux… Et grâce à tout ce dont on a parlé avant, vous serez capable de réagir sans vous torturer de questions pendant des heures et de profiter du moment, en ayant pris du recul et profité d’une bonne nuit de sommeil avant ;).