Sujet 1 : La cellulite n’existait pas avant les années 20

 

Ça, c’est hyper important pour nous de vous en parler. Avant les années 20 en France, les fossettes sur nos fesses n’avaient pas de nom, et encore moins d’importance. Elles sont devenues visibles et problématiques à cause d’une erreur de nomination par la médecine et d’un magazine féminin.

✨ Crédit photo : @honeykinny

 

 

Dans sa thèse sur l’histoire de la cellulite, la chercheuse Rossella Ghigi explique en effet que le mot cellulite (intégré pour la première fois en 1873 dans le Dictionnaire de la Médecine français) désigne à la base une inflammation ou une infection des cellules (comme dans “appendicite”, qui est une inflammation de l'appendice). S’en suit une énorme période de quiproquo sur l’utilisation du mot dans la médecine, jusqu’à la parution en 1933 d’un article signé par un certain Dr Debec dans le magazine féminin Votre beauté.

 

Dans cet article, la cellulite devient une combinaison "d'eau, de résidus, de toxines, de graisse, qui forment un mélange contre lequel il est difficile de lutter". Grosse erreur Debec. Et Marie-Claire enfoncera le clou en 1937 en répétant la même absurdité.

 

Parce que la cellulite telle qu’on la connaît aujourd’hui est en réalité une formation de graisse totalement normale et présente chez une majorité écrasante de femmes (oui, même chez les femmes minces).

✨ Crédit photo : @danaemercer

 

 

Ce n’est pas une maladie, c’est une nécessité biologique, une façon pour le corps, grâce aux hormones, de stocker une graisse plus persistante en prévision d’une grossesse (pour pouvoir nourrir le fœtus en période de famine par exemple).

 

Rossella Ghigi précise qu’avant d’être "inventée", la cellulite était simplement de la chair féminine adulte. C’est un peu comme si du jour au lendemain, on vous apprenait que vos oreilles étaient en fait d’énormes verrues qu’il fallait absolument limer. Ça vous semblerait absurde ? Fou ? Hilarant ? C’est pourtant exactement ce qu’il s’est passé avec la cellulite.

 

Et si aujourd’hui tous les corps sont photoshopés pour invisibiliser cette “maladie” qui n’en est pas une, il suffit de mater quelques tableaux de Rubens pour se rendre compte que ça a toujours été PRÉSENT, NORMAL, et que ça fait même partie de l’art ;).


Sujet 2 : Comment appliquer le body positivisme à son propre corps

 

On en parle de plus en plus, on voit de plus en plus de corps de toutes les tailles et couleurs, avec toute sorte d’histoires, de cicatrices, de handicaps, épilés ou non… Et c’est trop cool ! Mais malgré ça, les années de formatage imposées par la beauté unique (et impossible) continuent de nous murmurer des “t’es pas assez bien, mince, sexy, épilée, sportive, lisse” à l’oreille. C’est quoi la solution alors ? Sans prétendre détenir la réponse miracle, on a quand même quelques pistes bien solides à vous filer.

 

 

#1 Mater la masse de comptes Instagram vs Reality

 

Des comptes sur lesquels des influenceuses comme Danae Mercer, Nelly London ou Rianne Meijer nous montrent leur vrai corps et leur vrai visage, en comparaison aux photos Insta toutes lisses qu’on a l’habitude de voir. Objectif : vous rendre compte que ce que vous pensez être le goal ultime N’EXISTE PAS, et que tout est une question d’angle, de lumière, voire de retouches.

✨ Crédit photo : @_nelly_london

 

 

Ça vous permettra aussi de voir que votre corps n’est pas aussi difforme que vous le pensez mais au contraire assez proche de votre idéal (ça peut être un step pour se faire du bien), et que c’est ok, logique et ultra courant d’avoir de la cellulite, des vergetures, des bourrelets, des poils, des cicatrices, des boutons, etc, en fait.

 

 

#2 Prendre l’habitude de remercier son corps

 

En vrai, vous feriez quoi sans lui ? Malgré ses potentiels handicaps et soucis du quotidien, cet incroyable vaisseau peut vous permettre de manger les meilleures burrata de la planète, de voyager à travers le monde, de faire l’amour, d’admirer l’œuvre des plus grand·e·s peintres et sculpteur·rice·s, de pleurer sur des accords de piano, de nager dans l’océan… Remerciez-le pour les apéros, les balades, les câlins, les clins d’yeux, les caresses, les fous rires, les orgasmes.

Et quand vous êtes en plein SPM, que vous chopez une gastro de l’enfer ou que vous vous cognez quelque part, sachez que votre corps aussi souffre, que ce n’est pas de sa faute, et qu’il fait tout pour vous protéger #cimerpoto.

 

 

#3 Chouchouter les parties de son corps qu’on aime moins

 

Quand on se mate dans le miroir, on a tendance à faire deux choses : dénigrer les secteurs qu’on n’aime pas, et si on y arrive, se rassurer en disant qu’il y a quand même des morceaux ok. Résultat : on prend soin de parties qu’on aime et on dénigre/délaisse complètement les autres.

 

On vous propose de rééquilibrer la balance : apprenez à prendre soin des zones que vous avez mises de côté jusqu’à maintenant. Prenez 15 minutes pour hydrater vos fesses avec tendresse, massez vos pieds avec une huile précieuse, maquillez votre bouche rien que pour vous avec du matos digne de ce nom (we mean gommage des lèvres au sucre, hydratation, crayon blanc en contour des lèvres et un rouge ultra rouge bien crémeux).

Vous pouvez aussi vous autoriser une lourde session de nudes, avec un thème formes et bourrelets en jouant sur l’ombre et la lumière #modelebeauxarts, ou un thème vergetures en vous amusant à les redessiner à la peinture.

 

 

#4 Se rappeler que ce n’est pas la seule chose qui nous définit

 

Vous n’êtes pas que votre corps, vous êtes aussi un cœur, un cerveau, des engagements, des projets, des désirs, une amie, peut-être une girlfriend, une mère, une fille, une sœur. Le plus important, c’est celle qui pilote le vaisseau de l’intérieur non ? Celle qui tient la barre, qui prend les décisions. Ça fait du bien de prendre du recul et de se rendre compte que le spectre physique n’est vraiment pas le truc le plus important. Vive la spiritualité, vive l’amour, les rires et les combattantes de la pensée.

 

Pour illustrer notre propos, on vous recale ici un des exemples de répartie proposé dans notre article Comment arrêter de se déprécier h24 : si votre mec/meuf/pote/mère/petite voix intérieure vous dit “T’as vu ? T’as de la cellulite”, répondez-lui “Ouep, et tu sais ce que j’ai aussi ? Un cerveau, un cœur, des potes géniaux·les, un taff que je kiff, un humour pas problématique, et la masse de projets pour l’avenir”. Bouya comme on dit dans le jargon.

#5 Accepter que ça peut prendre du temps

 

Comptez les années passées sous le rouleau compresseur de l’idéal de beauté mince et photoshopé, puis celles passées à lutter contre les diktats et apprendre à vous aimer. La balance est clairement déséquilibrée non ? C’est donc normal de ne pas ressentir direct now les effets positifs du mouvement body positive. Mais petit à petit, la bienveillance gagne du terrain sur vos complexes, les images dénormées retaffent nos paysages visuels et apaisent les comparaisons qui nous bousillent. Les choses changent, et plus on continue dans ce sens, mieux vous vous sentirez. Courage les meufs.

 

Si vous aussi vous avez des questions, nos MP Insta et nos emails sont grand ouverts, et of course, c’est toujours anonyme et sans jugement aucun.