#1 : Ok, ça se justifie. Mais est-ce que ça s’excuse ?

 

Ce que ça veut dire : OK, vous êtes quelqu’un de bien, de sensible. Vous faites toujours le choix de voir le meilleur en les autres. Et vous avez encore moins envie de ne plus comprendre ou de perdre celleux que vous aimez. Mais si cette manière de vous positionner dans vos relations peut aider à créer du dialogue… Elle peut aussi être aveuglante - aka ouvrir la porte à une logique de type « nan mais c’est pas de sa faute si il/elle me fait du mal, tu comprends : avec son vécu c’est pas facile, en même temps ».

 

Comment l’appliquer pour aller mieux : il s’agit ici de comprendre qu’il y a un moment où vous pouvez / devez dissocier l’explication de l’excuse. Sous-titre : ce n’est pas parce que vous pouvez expliquer le comportement merdique de quelqu’un·e (parce que son enfance pas cool, sa dernière relation claquée ou les galères qu’iel rencontre au taf, par ex) que vous devez l’excuser.

 

Ce qui ne veut pas dire (du tout) qu’on ne peut pas pardonner à un·e ami·e / amour d’avoir déconné dans un moment de faiblesse… Mais plutôt que si la relation que vous entretenez avec une personne qui vous est proche vous fait du mal et que vous passez votre temps à justifier son attitude problématique du fait de ses problèmes ou de son passé… Well, don’t, en fait.

 

 

#2 : Guérir, c’est aussi faire son deuil

 

Ce que ça veut dire : ce conseil s’adresse aux personnes qui reviennent de loin, qui en ont bavé. À celles qui commencent tout juste à capter qu’elles sont assez solides pour se dire que : “bon, c’est pas encore parf’ mais en vrai, ça va aller”. À celles qui oscillent entre une envie d’y croire et un sentiment chelou - du genre mêlé de colère, de tristesse, et de peur de ne pas y arriver. Bienvenue dans la team des survivant·es, ouais ouais.

 

Comment l’appliquer pour aller mieux : « OMG mais quand je pense à tout ce que j’ai raté quand j’étais en PLS dans mon canapé ». Ou encore : « que faire de cette colère que je ressens envers celleux qui m’ont fait du mal ou ne m’ont pas aidé·e ? » : voilà, typiquement, le genre de questionnements / sentiments que vous pourriez vous retrouver à affronter maintenant que vous commencez à vous remettre sur pied. Et vous savez quoi : c’est OK.

 

Car guérir, c’est faire son deuil. C’est comprendre (enfin) pourquoi on a souffert, de quoi on vient de s’extirper. Bref : sortir la tête du trou implique bien souvent de réaliser pourquoi on y était tombé·e. En d’autres mots : ce n’est pas parce que vous allez mieux que vous avez déjà tout oublié. Vous êtes en train de vous reconstruire et ça demande du temps : self-care, bienveillance et auto-analyse sont de mise, SVP <3.

 

 

#3 : Les choses qu’on n’ose pas exprimer sont peut-être celles dont on a le plus besoin de parler

 

Ce que ça veut dire : il y a quelque chose qui cloche, et parfois, vous le sentez. Mais ce n’est pas clair, alors vous préférez vous dire que “ça n’est pas grave et que ça ne fait que passer”.

 

Bref : parce que vous ne trouvez pas les mots pour exprimer / expliquer ce qui vous dérange, vous vous dites que ça ne doit pas avoir tant d’importance… Mais. Et si vous vous trompiez ? Et si, justement, ce truc dont vous n’osez pas parler était un levier d’action et un élément clé ?

 

Comment l’appliquer pour aller mieux : l’idée, ici, est de vous inviter à être plus à l’écoute de votre “météo” intérieure. D’apprendre à accorder de l’importance à ce que vous ressentez.

 

Cette petite voix dans votre tête qui vous dit que vous n’êtes pas à l’aise dans votre relation amoureuse ? Go la laisser s’exprimer avec un·e ami·e proche qui saura démêler le flip du vrai. Cette intuition que vous avez au taf quand quelque chose vous dérange ? Faites-vous confiance et dites-vous que ça mérite d’être creusé. On parie que ça ira mieux après ?

 

 

#4 : Est-ce que vous accepteriez qu’une amie vous parle comme vous vous parlez ?

 

Ce que ça veut dire : “t’aurais pu faire mieux”, “OK t’es fatiguée mais qui s’en fout, en fait ?”, “c’était vraiment nul ce que tu as fait sur ce projet”... Bon. On ne va pas en rajouter ? Si vous êtes capable de vous dire ce genre de phrases, vous avez capté. Que ça parle mal, que ça fait vraiment chier. Et que, limite, on ne s’en rend même plus compte, t’sais.

 

Comment l’appliquer pour aller mieux : c’est “tout simple” (et en même temps très compliqué) : il s’agit ici de faire gaffe à la manière dont vous vous parlez. Votre syndrome de l’imposture vous pousse à vous mépriser ? À constamment vous dire que vous n’êtes pas à la hauteur ou capable de vous réaliser ? STOP.

 

Posez-vous sincèrement la question : si un·e ami·e venait vous voir pour vous parler de ses doutes et de ses insécurités, est-ce de cette manière que vous lui parleriez ? Si la réponse est non (duh), alors demandez-vous : qu’est-ce que vous lui diriez ? De quoi vous inspirer de l’amour, la bienveillance et la tendresse que vous offrez à vos proches pour mieux vous auto-conseiller. Et devenir votre propre ami·e et allié·e au passage - parce que personne n’en fait autant pour vous que vous. Non mais.