Le squirt est un mythe : FAUX

 

Longtemps écarté des livres de médecine, poèmes et autres discours occidentaux par l’Eglise qui condamne avec ferveur le plaisir sexuel des femmes, le squirt est pourtant connu depuis l’Antiquité aux quatre coins du globe. Plus que ça : il était vénéré en Chine, au Japon et en Inde pour ne citer que ces territoires. Mal connu et rendu tabou, il peut passer inaperçu ou être tu par les personnes qui en font l’expérience, ce qui renforce l’idée de mythe ou au max de pratique réservée au porno. Mais le dél est bien réel !


Ce qu’on voit dans le porno mainstream, c’est du chiqué : VRAI (la plupart du temps)

 

Si vous avez déjà croisé des scènes de squirt sur Pornhub à base de jet digne d’une fontaine clairement importée de Vegas, déso (pas déso) de vous l’annoncer, mais c’est fake. Les actrices le disent elles-mêmes : (très très très souvent) ce qu’on voit à l’écran est tout simplement un jet d’urine, ou de l’eau préalablement insérée dans le vagin à l’aide d’une poire et relâchée au moment où le réal crie “Maintenant !”. Le squirt in real life c’est parfois un grand jet, mais plus souvent un écoulement paisible qu’on ne remarque parfois même pas.

 

 

Le squirt sort de la vessie : VRAI

 

Aaah la grande question qui anime tant de débats : c’est quoi le squirt ? Ce n’est pas de la cyprine - aka la mouille - qui est sécrétée à l’entrée du vagin pour le lubrifier. Ce n’est pas non plus la même chose que les leucorrhées - aka les pertes blanches - qui servent à nettoyer le vagin. Et ce n’est pas non plus de l’urine, mais pas loin… Des études (comme celle-ci) ont été menées pour en comprendre l’origine et la teneur. Résultats : c’est un liquide très clair qui contient de l’urée et de la créatinine, comme l’urine mais en plus faible quantité.

L’étude linkée plus haut a montré que même si la vessie était complètement vide pendant l’acte, elle se remplissait vitesse record avant d’expulser son liquide, et c’est @orgasme_et_moi qui nous explique pourquoi : “L’excitation sexuelle accélère la fréquence cardiaque et augmente la pression artérielle, le corps diminue la quantité de liquide dans le sang pour réduire cette pression grâce à la transpiration ou à la production d’urine par les reins. Pendant le sexe en solo / duo, la vessie se remplit donc rapidement (même si elle a été vidée avant l’excitation sexuelle)”.

 

Si vous allez aux toilettes avant de faire du sexe, le squirt sera donc très clair et quasi pas odorant. Si vous n’y êtes pas allé·e dans les dernières heures, le liquide risque d’avoir une légère odeur d’urine, puisque le squirt peut se mélanger à celle déjà présente dans la vessie. Dans tous les cas : pas d’inquiétude, le sexe peut être messy et c’est normal, il faut juste bien penser à son hygiène intime après pour éviter les infections.

 

 

Le squirt et l'éjaculation féminine désigne la même chose : FAUX

 

L’éjaculation féminine ne provient pas de la vessie mais des glandes para-urétrales (plus connues sous le nom de glandes de Skene mais flemme que toutes les parties des genitals féminines portent le nom d’hommes). Elles sont situées à proximité du méat urinaire et correspondent à la prostate masculine.

Comme la prostate, elles produisent un liquide lors de l’excitation, qui sert à transporter les spermatozoïdes chez les personnes à pénis, mais n’a pas d’intérêt physiologique connu chez les personnes à vulve. Certain·es médecins et anatomistes pensent que c’est une prostate restée à l’état embryonnaire et qui se serait développée en cas de chromosomes XY (mâle), comme les tétons des personnes nées hommes se seraient développés en seins si elles étaient nées femmes.

 

 

Squirt = orgasme : FAUX

 

Le squirt orgasmique, c’est pas automatique. Ça peut arriver avant un orgasme pendant la montée de plaisir, ou après au moment où on se relâche, ou à un autre moment d’excitation, il n’y a pas vraiment de règle.

 

 

On peut choper des techniques pour squirter : POURQUOI PAS mais...

 

Il existe autant de techniques que de personnes. Bon à savoir : tout part quand même d’une stimulation clitoridienne (interne, externe ou les deux en même temps), et généralement par tapotement ou frottements rapides. Jüne Pla, autrice du guide Jouissance Club, explique quelques techniques ici, tout en précisant bien qu’elles ne fonctionnent pas pour tout le monde.

On vous en ajoute deux : si vous êtes une personne à vulve et que vous datez des pénis, mettez-vous au-dessus et faites des vas et viens très rapides en frottant votre clitoris sur son pelvis (avec ou sans pénétration). Pour les vulves qui datent des pénis ou autres : demandez à votre partenaire de vous doigter vers le haut en tapotant à l’intérieur du vagin, et en frottant votre clitoris très rapidement avec une main à plat.

 

Dans tous les cas, la meilleure technique pour squirter c’est de l’accepter. Accepter que ça sera messy, prévoir un plaid ou un drap conçu pour par exemple, et vraiment se sentir en confiance pour se détendre complètement.

 

 

Il n’y a que les vulves qui peuvent squirter : FAUX

 

Et oui, les personnes à pénis aussi peuvent squirter ! Sur son compte, @orgasme_et_moi partage 5 témoignages de personnes qui en ont fait l’expérience. On vous laisse les lire pour y choper quelques techniques ;).