Je suis la seule meuf à me mastruber sur cette Terre : FAUX

 

À cause des tabous autour de la sexualité des femmes, de la négation de notre désir et de notre droit au plaisir, on a grandi en pensant que c’était mal de se faire du bien. Ce qui, rien qu’à la lecture de cette phrase, est clairement débile. Se masturber n’a rien de honteux. Genre, VRAIMENT. En 2017, l’Ifop rapportait qu’en France, 74% des femmes (de 18 à 69 ans) déclaraient se masturber.

Mais beaucoup ont encore du mal à en parler librement par peur du jugement. Du coup, on peut avoir l’impression d’être toute seule à bord du bateau du plaisir solo, quand, en fait, on partage l’océan avec moultes navigatrices. “C’est un fameux trois-mâts…

 

 

C’est hyper bon pour la santé : VRAI

 

Grâce à la masturbation, on peut se procurer des orgasmes, et se procurer des orgasmes, c’est envoyer un shot de vitamines B42000 à notre cerveau par voie ultra rapide. L’orgasme déclenche en effet la production (en masse) de dopamine, d’endorphines, de sérotonine et d’ocytocine, aka le cocktail gagnant pour une santé mentale au poil. Stress réduit, bonheur augmenté, douleurs apaisées... Ça peut même soulager les crampes menstruelles et servir de somnifère. Tout bénéf’.

 

 

Il y a plein de façon de se masturber : VRAI

 

Étape 1 : fermez Youporn. Étape 2 : fermez les yeux. Étape 3 : trouvez ce qui vous plaît, à vous. Se faire du bien passe aussi par l’excitante découverte de notre corps et de son fonctionnement.

Pour vous inspirer si besoin, on vous file notre “Septième ciel starter-pack” avec : les jerk-off instructions du podcast VOXXX, Le Petit guide de la masturbation féminine écrit par Julie Pietri en collaboration avec toute sa communauté Instagram, et un peu de porno féministe, queer, poétique, fétichiste avec le sublime projet Four Chambers. (Vous pouvez totalement prendre une pause et revenir à cet article plus tard, on ne vous en voudra pas.)

 

 

À force, les vibros font perdre la sensibilité au niveau du clitoris : FAUX mais…

 

Non, l’utilisation d’un vibro, même 45 fois par jour 3 fois par semaine ne va pas bousiller les terminaisons nerveuses de votre clito. Nan Wise, neuroscientifique et sexologue : “Il n’existe aucune preuve empirique que l’utilisation de vibro puisse causer une désensibilisation sur le long terme du clitoris”.

 

Mais alors d’où vient cette rumeur ? Difficile à dire, mais pas difficile d’imaginer que ça ressemble bien à un autre moyen de contrôler la sexualité féminine (voire le désir sexuel humain en général puisque la masturbation d’un pénis rend soit-disant sourd·e, lolilol).

En revanche, ce qu’il faut savoir, c’est que notre cerveau peut s’habituer au plaisir. Donc si vous créez une routine de masturbation assez soutenue, il est possible que ça vous fasse moins d’effet au bout d’un moment. Si apprendre à se connaître permet de mieux comprendre où se trouve son plaisir, recréer le manque permet aussi de raviver les sensations.

 

Si vous débutez dans le monde merveilleux des sextoys, on vous conseille d’aller fouiller du côté de Nox Shop.

 

 

La masturbation, c’est uniquement un truc qu’on fait solo : FAUX

 

Comme pour toutes pratiques sexuelles, tant que c’est légal et consenti : do the F you want ! Vous pouvez cultiver la masturbation dans votre jardin secret, ou inviter qui vous voulez à participer à la fête.

Pour faire du sexe, on n’est pas obligé·es de passer par la case pénétration, surtout quand on sait que la zone du plaisir des personnes ayant une vulve se situe surtout à l’extérieur du vagin (Hey yo Mr. Clito). Vous pouvez donc faire l’amour avec votre/vos partenaire/s en vous masturbant mutuellement par exemple. Ou ajouter la masturbation à la pénétration, que ce soit vous qui le fassiez ou votre/vos partenaire/s. Il n’y a pas de règles, hormis le respect des désirs de chacun·e.