#1 CHECKER SI LA MARQUE EST TRANSPARENTE

 

Premier green flag : les informations fournies easy peasy par la marque, sur leur site ou leurs réseaux sociaux. Parce que le greenwashing repose beaucoup sur des formulations floues et ambiguës (la loi punissant quand même la publicité mensongère), il y a des chances pour que plus une marque soit précise, moins elle vous mythonne. Ça n’est pas une garantie absolue, mais c’est une première étape.

 

Déjà, les matières. Il faut pouvoir trouver facilement leur composition, leur origine (stock dormant, exploitation agricole, produits recyclés…) et dans quelles conditions elles sont transformées en fringues. Pareil pour les usines et les ateliers de production, une liste exhaustive et des photos sont appréciables.

Ensuite, les quantités : une marque qui produit des millions de vêtements par an ne peut pas, jamais, être responsable, peu importe ce qu’elle vous raconte sur ses capacités de recyclage. Donc toute entreprise qui produit énormément, luxe ou fast fashion, est à éviter.

 

Une bonne aide pour se repérer dans ce bazar : les certifications. Toutes ne sont pas honnêtes, mais en voici des safe : GOTS pour les matières bio, Fairtrade pour le traitement des travailleur·euses, Global Recycled Standard pour les matières recyclées, Forest Stewardship Council pour la gestion des forêts…

 

 

#2 FAIRE ATTENTION AUX CONTRADICTIONS

 

Certaines marques noient aussi les consommateur·ices dans les infos pour les embrouiller. Pour éviter ce piège, vérifiez si les discours s’alignent avec les actions, ou si une marque est pleine de contradictions.

Ça parle slow fashion, mais ça envoie des newsletters quotidiennes pour inciter à l’achat ? Ça vend 100 paires en plastique recyclé, mais ça ne bouge pas le petit doigt pour aider les Ouïghours qu’on est accusé d’exploiter (coucou Nike) ? Ça prétend aider les femmes avec des vêtements “empowering” mais ça ne partage aucune info sur les conditions de travail des ouvrières textiles ? Vous voyez l’idée.
 

D’ailleurs, une marque qui reconnaît ses limites et partage ses ambitions, style “nous produisons dans une usine éthique certifiée en Inde mais nous aimerions rapprocher notre atelier car nous avons conscience de l’impact écologique du transport des pièces” c’est bon signe.

#3 VÉRIFIER D'OÙ VIENT L’ARGENT DE LA MARQUE

 

Peu importe qu’une marque applique ou pas des mesures écolo dans sa boîte, si elle est possédée par un groupe ultra polluant et vous incite à acheter chez elle pour “aider la planète”, votre argent va quand même financer la crise environnementale et en plus on vous prend pour un·e piegeon·ne. Pour checker qui appartient à qui, une recherche Google suffit généralement.
 

Du coup, tout ce qui est chez les groupes style Boohoo, Inditex, ou H&M, on nexte.

 

 
#4 CONSULTER LES APPLIS DE NOTATION ET LES MÉDIAS

 

Parce que ça peut être crevant de tout décortiquer nous-même, des outils viennent nous donner un coup de main. On vous recommande les applications Clear Fashion et Good On You, qui évaluent les marques sur des critères ultra complets.
 

Vous pouvez aussi checker des médias pour voir si une marque est recommandée ou soumise à une enquête. Toujours vérifier que la marque n’est pas annonceur ou partenaire financier du média, -surtout si l’info n’est pas clairement assumée- ça peut affecter l’objectivité…
 

Et sinon, l’ONG Fashion Revolution publie des rapports comme le Transparency Index, qui permet de checker la communication des marques. On kiffe aussi Slow Factory, qui a mené une enquête sur le lien entre le cuir et la destruction de l’Amazonie.
 

#5 CONTACTER LA MARQUE

 

Last but not least, vous pouvez vous adresser directement à la marque si vous ne comprenez pas une info. En commentaire Insta, via DM ou carrément en allant visiter un showroom pour la team téméraire, si une vraie personne vous répond et prend le temps de vous partager des infos et des documents pour les appuyer, c’est une façon sympa de se renseigner.

 

D’ailleurs si vous tombez sur une petite marque, il y a de grosses chances que le.a fondateur·ice vous réponde et soit absolument ravi·e de vous raconter son process. Parce que tenir une marque réellement engagée, c'est pas simple tous les jours, mais c’est aussi avoir envie de partager ses convictions aux autres.

 


Claire Roussel