#1 Délimiter son espace

 

La réalité : en principe, on sait que si on a besoin d’air, on ouvre la porte et on va faire une promenade. Là, c’est un peu plus compliqué que ça : surtout si on squatte à 2 dans un studio ou à 5 dans la maison familiale.

 

La solution : éviter autant que possible d’avoir à être ensemble quand on n’en a pas envie. Si le lieu de vie ne le permet pas “concrètement”, on aménage : un espace dans un endroit tranquille, casque vissé sur la tête avec une playlist feel-good (par exemple) + on prévient tous ses co-confiné·es qu’on s’accorde un temps de pause exclusif (#nepasdéranger).

Autre exemple : si on a envie de regarder une série en particulier et que ça n’a l’air de chauffer personne d’autre, eh bien, par-fait : on la regarde en solo. Et on encourage ses proches à faire pareil : win-win, comme on dit.

 

Le but : pour (bien) vivre ensemble, il faut pouvoir respirer. D’où l’importance de délimiter son espace physique (et émotionnel) pour choisir les moments que l’on veut partager avec l’autre.

 

 

#2 Éviter l’effet “huis-clos”

 

La réalité : le scénar’ aurait plu à Jean-Paul Sartre*, mais on n’a franchement pas envie de lui donner raison. Pour éviter de claquer la porte (des toilettes) au bout de 10 jours en criant que “l’enfer c’est les autres”, l’idée serait de mettre un peu d’air et de distance dans nos relations avant que celles-ci nous étouffent.

 

La solution : multiplier les contacts (appels, FaceTime, messages et autres courriels enflammés) avec d’autres personnes que celle·s avec qui vous êtes co-confinée. Si la pression monte, on va chercher les réponses ailleurs : en rigolant un bon coup sur un meme astro, en tentant le visionnage d’un film de Noël (après tout pourquoi pas ?), ou en appelant un·e ami·e.

Le but : ne pas compter exclusivement sur la/les personnes avec qui vous partagez ce moment de vie pour vous faire du bien et vous soutenir. Bref : éviter de faire monter la pression, en allant chercher d’autres “énergies”, et inspirations à l’extérieur. Pour trouver un juste équilibre entre partage du stress et partage des bonnes ondes.

 

*Huis-Clos est disponible en ebook... on pose ça là ;)

 

 

#3 Demander de l’aide

 

La réalité : bien sûr, il faut pouvoir évacuer son stress et ses émotions, mais le truc, c’est qu’il y a de grandes chances que les personnes à qui vous parlez soient dans un état proche du vôtre. Prudence, donc. Avant de vider son sac, on se demande : est-ce que l’autre peut recevoir / prendre la décharge émotionnelle que je m’apprête à envoyer ?

 

La solution : le contexte est propice aux angoisses et il est TRÈS important que vous puissiez vous exprimer. Si vous n’avez personne à qui (en) parler (pour une raison ou pour une autre), sachez que vous pouvez être accompagnée à distance par un·e psy (sur Skype, par ex) pendant toute cette période de confinement. Les séances peuvent être remboursées à la même hauteur que des séances en cabinet (checkez juste bien que le/la praticien·ne est conventionné·e).

Le but : bien choisir ses mots et son moment avec ses proches pour limiter la “panique communicative”. Et comprendre que c’est ok et même fortement recommandé de demander de l’aide (à des personnes compétentes) quand ça ne va pas bien. Les temps sont durs, donc : zero shame, zero blame, et gros câlin (mental).

 

 

#4 Aborder le sujet de la charge mentale

 

La réalité : pas étonnant que la question de la charge mentale se pose si tout le monde est à la maison. Que vous soyez confinée avec votre partenaire et vos enfants, ou avec vos parents ou votre famille, même combat : faire sauter les vieux schémas pour faire advenir l’entraide.

 

La solution : pour s’épargner une conversation longue (et fatigante) on peut partager ce petit guide très bien fait du collectif des Parents Féministes. Puis, en discuter calmement : qui fait quoi ? comment répartit-on les tâches ? Particulièrement si on est chez soi avec partenaire + enfants + télétravail (courage). On peut aussi en profiter pour (faire) écouter quelques épisodes des Couilles sur la Table au passage.

Le but : aborder le sujet au plus vite, tant que c’est encore possible de le faire sereinement... pour éviter de passer les 5 prochaines semaines à travailler / s’occuper des enfants / leur faire l’école à la maison / faire la cuisine 3 fois par jour / s’en****ler avec son partenaire.

 

 

#5 Apprendre à se connaître

 

La réalité : si vous êtes co-confinée avec votre crush / partenaire (récent ou pas) / plan cul ou même votre BFF… autant vous dire qu’on vous envie que c’est l’occasion de repasser sur les quatre points précédents mais aussi d’apprendre à se connaître (un peu mieux).

 

La solution : pour se marrer un bon coup (et se marier sur un malentendu ?) on tente les 36 questions du New York Times pour tomber amoureux·se (effet feel-good garanti). On en profite pour parfaire la connaissance de sa compatibilité astrologique sur The Pattern (oh oui), et pour tester des positions sexuelles oubliées (si on en a envie). Et si ça chauffe, on n’hésite pas à chercher des réponses dans ce très bon article de Cheek sur les couples (coincés) en confinement.

 

Le but : vous faire kiffer. Parce que vous le méritez. C’est tout <3