10 questions à Annelise Michelson
La créatrice qui affole les New-Yorkaises
Ses clientes s’appellent Kendall Jenner, Bella Hadid, FKA Twigs, Rihanna et Solange. Depuis son atelier du Marais, Annelise Michelson crée les bijoux les plus courtisés de Paname - et de New York. Avec ses collections ultra modernes aux noms évocateurs (Déchaînée, Carnivore, Drapée), Annelise réveille le monde de la bijouterie fantaisie en y intégrant génialement les codes de la joaillerie et de la haute-couture. On a discuté avec elle de ses inspirations, de ses projets et de ses restos préférés. Debrief.
Hello Annelise ! Ça t’a pris comment, l’envie de créer ?
Enfant, je passais mon temps dans l’atelier de mon parrain à Paris. C’était les années 90, il taillait des costumes avec un univers très fort, très glamour. Il adorait Versace, Mugler… C’est de là que m’est venue l'envie de créer de belles choses pour des femmes fortes, conquérantes, des sortes d’amazones modernes.
Ton parcours, plutôt classique ou improbable ?
Plutôt classique, au début : diplômée de la chambre syndicale, je voulais être designer de haute couture. J’ai fait mes armes chez Hermès puis Paul & Joe. Ma meilleure amie Violette m’appelle un beau jour car elle organisait un shooting pour Vogue et avait besoin de bijoux réalisés spécialement pour l’occasion. C’est comme ça que j’ai imaginé mes premiers bijoux fantaisie, complètement en rupture avec les codes de l’époque. Robin Wright a acheté toute la collection. C’est là que j’ai décidé de lancer ma marque.
Ta vision du bijou ?
À l’époque, le bijou fantaisie était assez mal vu. Les grandes marques ne voulaient pas sortir du cadre de la joaillerie “classique”. Moi ce qui me plaît justement, c’est mélanger les codes, proposer une bijouterie ludique, moins premier degré. Mes bijoux sont très féminins avec un traitement assez brut. Ma première collection, Carnivore, est à la fois très punk et très glamour.
À qui s’adressent tes bijoux ?
Nécessairement à des femmes qui ont du tempérament. Et aussi à celles qui ont le goût de l’accessoire, qui ne le voient pas comme quelque chose d’anodin. J’aime voir que mes bijoux touchent des femmes qui ont la même force de personnalité que celles qui ont inspiré mes créations.
Un conseil pour celles qui se lancent ?
Osez ! N’essayez pas peur de parler aux gens, de demander des conseils. On ne peut pas avancer seule. Ne vous posez pas trop de questions, cherchez plutôt des réponses. Provoquez des rencontres. C’est comme ça que j’ai pu développer ma marque. On a toujours besoin d’aide au départ.
Tes restos préférés à Paris ?
Le Balls, rue Saint-Maur. On y mange hyper bien et pour pas cher.
La Buvette, aussi rue Saint-Maur. J’y vais pour prendre l’apéro avec une petite assiette.
Enfin, Passerini, un super italien près du Marché d’Aligre.
Tes icônes absolues ?
Chloë Sevigny pour le style. Grace Jones, David Bowie et Prince pour l’excentricité. Et surtout mes copines ! La designer de vêtement Kym Ellery, Leandra de Man Repeller, Georgia Tal, Carlotta Kohl…
Ton compte Instagram préféré ?
@avant.arte : beaucoup d’art, des inspirations très variées et toujours étonnantes.
Tu pars où cet été ?
Sur une île perdue en Grèce.
Le sujet qui mérite qu’on fasse plus de bruit selon toi ?
Les déchets que les gens jettent négligemment dans la rue, dans les jardins, à la plage… Partout où je vais je suis choquée de voir que les gens laissent leurs détritus derrière eux. On parle d’écologie toute la journée et pourtant personne ne pense à ne pas jeter son emballage de cigarettes par terre ou même son mégot et encore moins une canette !