À l’occasion du Sommet Action Climat 2019, le 23 septembre 2019, dont le but est de concrétiser et d’accélérer les actions visant à mettre en œuvre l'accord de Paris sur le changement climatique, Tapage dévoile son enquête sur les femmes de 15 à 30 ans et leur rapport à l’écologie. 

 

En bref

L’écologie chez les femmes de 15 à 30 ans : réel engagement ou simple tendance ? Les jeunes femmes sont-elles assez engagées pour enliser définitivement le réchauffement climatique ? Cette étude soulève différents paradoxes sur la manière dont les femmes de 15 à 30 ans envisagent l’écologie. 



# Claim is the new cool
Aujourd’hui, les jeunes femmes se sont très largement appropriées le sujet de l’écologie. En effet, pour 91% d'entre elles, c’est un sujet primordial : elles en parlent, échangent, débattent, partagent, s’organisent et manifestent. C’est aussi pour elles une façon de s’affirmer et de défendre leurs valeurs. 



# Loss of confidence 
On assiste aujourd’hui à une dépolitisation majeure chez les jeunes femmes, conséquence directe d’une défiance grandissante envers les institutions politiques et les marques. C’est pourquoi elles sont de plus en plus nombreuses à se tourner vers de nouveaux rôles modèles, comme Greta Thunberg (77%). 


# Digital natives 
Les millennials ont grandi dans une société dominée par les médias et les nouvelles technologies. Dans cet univers, l’engagement prend une toute nouvelle forme, plus souple et éphémère. Pour 70% d’entre elles, l’engagement se traduit par une volonté d’éveiller les consciences, en discutant avec leurs proches, en partageant des articles sur les réseaux sociaux. En revanche, seulement 7% sont engagées dans une association.


# Effortless
Personne n’est parfait, et cette génération n’échappe à la règle. Si l’écologie est au coeur de leurs préoccupations, seulement 26% ont radicalement changé leurs habitudes de consommation. Elles sont 62% à affirmer qu’elles pourraient vraiment “faire mieux” pour l’environnement.


La méthode

Questionnaire envoyé à la communauté Tapage
Plus de 1000 répondantes
100% féminin
51% 18-24 ans
27% 24-34 ans
20% moins de 18 ans

 


 


Les résultats


L’écologie : un sujet au cœur des préoccupations pour la majorité des jeunes femmes 

L’écologie est considérée comme un sujet « primordial » pour 91% des répondantes. Parmi les problématiques écologiques en jeu, les jeunes femmes se disent particulièrement préoccupées par l’épuisement des ressources (35%), le réchauffement climatique (27%), la disparition des espèces (23%) et enfin la pollution (14%). 

Et pourtant, le réchauffement climatique n’apparaît pas comme un danger à court terme 

À la question “Pour qui êtes-vous la plus inquiète ?”, seulement 4% affirment être principalement inquiètes pour elles-même ou leurs proches. Elles n’envisagent pas le réchauffement climatique comme un danger qui va impacter leur présent immédiat. C’est plutôt la conservation de la biodiversité qui est citée comme première source d’inquiétude : 41% se disent avant tout alarmées pour la faune et la flore. 32% sont surtout inquiètes pour l’humanité dans son ensemble, et 24% pour les générations futures.


Les grandes entreprises et les instances politiques pointées du doigt

À la question, “Selon vous, qui doit agir en priorité pour préserver l’environnement ?”, 41% désignent les gouvernements et les institutions publiques, 38% les grandes entreprises et seulement 21% nomment les citoyens.


Dans tous les cas, les jeunes femmes sont intransigeantes avec les institutions publiques : 96% d’entre elles n’ont pas confiance dans les mesures des autorités nationales et internationales en faveur du climat

On assiste à une dépolitisation majeure chez les jeunes femmes, conséquence directe de la défiance envers les institutions politiques. Pour autant, elles n’hésitent pas à se mobiliser, en particulier pour des manifestations. Pour 21% d’entre elles, leur engagement se traduit par le fait de participer à des manifestations ou des marches pour le climat. Aujourd’hui, cette génération de jeunes femmes n’hésite pas à descendre dans la rue pour défendre ses idées ou ses intérêts. C’est une façon pour elles d’exister au sein de la société, mais aussi de se construire vis-à-vis de leurs pairs, pour la plupart en contradiction avec le système de valeurs de leurs parents. 

Cette intransigeance s’applique également aux marques. Les jeunes femmes souhaitent plus de transparence et se tournent de plus en plus vers des marques responsables. D’ailleurs, elles n’hésitent pas à dénoncer les pratiques qu’elles considèrent comme du greenwashing (63%).
 

Face à une perte de confiance globale, et un manque d’identification, elles se tournent vers de nouveaux rôles modèles

C’est le cas pour 77% des répondantes, qui considèrent par exemple Greta Thunberg comme un véritable modèle à suivre. Ce phénomène est encore plus marqué chez les moins de 18 ans (90%). 


Consommation : une génération optimiste qui essaye de faire bouger les choses

Au quotidien, 64% des jeunes femmes considèrent qu’elles font des efforts pour limiter leur impact sur l’environnement, et 34% considèrent faire “tout ce qu’elles sont capables de faire”.

Pour 97% des jeunes femmes, la préservation de l’environnement passe par de petites actions au quotidien et une évolution de leurs habitudes de consommation. 

Shopping : 59% affirment essayer d’acheter moins de vêtements et s’orienter vers des marques plus responsables ou de seconde-main. 

Voyages : plus de la moitié des répondantes prend en compte le moyen de transport lors de l’organisation de leurs vacances, mais elles ne se limitent pas pour autant sur le choix des destinations.

Alimentation : les jeunes femmes n’achètent pas n’importe quoi, mais ne sont pas radicales dans le choix de leurs produits. 71% affirment s’octroyer de petits plaisirs pas très eco friendly de temps en temps. 


Néanmoins, un certain scepticisme ressort envers des pratiques comme le zéro déchet : pour 53% des répondantes, cela leur parait compliqué à appliquer au quotidien


L’apparition de nouveaux modes d’engagement


Les millennials ont grandi dans une société dominée par les médias et les nouvelles technologies. L'une des conséquences directes de cet environnement est l’apparition d’une nouvelle forme d’engagement, propre à cette génération, plus souple, plus éphémère et moins hiérarchisée, loin des modèles traditionnels.

Pour 70% des répondantes, l'engagement se traduit surtout par une volonté d’éveiller les consciences, aussi bien en discutant avec leurs proches qu’en partageant des articles sur les réseaux sociaux. En revanche, seulement 7% d'entre elles sont engagées dans une association.