#1 On reboote son cerveau

Le racisme est tellement ancré dans nos vies qu'il est parfois difficile à percevoir, un peu… comme le sexisme. Alors on peut commencer par “rebooter" son cerveau, c'est à dire accepter de déconstruire tout ce qu'on pensait vrai ou acquis, pour repartir sur de nouvelles bases.
 

Première piste d'interrogation : comprendre la notion de privilège. Le fait d'être né·e blanc·he est un privilège. Cela ne veut pas dire que la vie des personnes blanches est simple et qu'elles ne subissent jamais de discriminations.
 

Cela veut dire qu'être né·e blanc·he constitue un avantage par rapport à une personne de couleur, indépendamment des situations socio-économiques respectives, uniquement en raison de la couleur de peau. Être blanc facilite la vie au quotidien - quand on cherche un travail, un logement, ou lors d'un contrôle de police par exemple. Prendre conscience de ce privilège permet de changer de regard et de lutter pour plus de justice et d'égalité.
 

Hyper intéressant à faire, on vous partage le quiz À quel point êtes-vous privilégié·e ? de Buzzfeed. Très bon outil.

 

#2 On s'éduque

Pour être un·e bon·ne allié·e, la meilleure chose à faire reste de se renseigner auprès des personnes concernées (à savoir les personnes racisées), leur poser des questions et les écouter sincèrement - sans remettre en question leur parole ou recentrer le récit sur soi.
 

Ensuite, il existe un paquet de films, séries, livres, podcasts, et même de comptes Instagram qui permettent de prendre conscience que le racisme est l'affaire de tou·te·s, et de choper des pistes pour agir. Notre shortlist :
 

- Un livre : Le racisme est un problème de blancs, un essai de Reni Eddo-Lodge dans lequel l'autrice explique ce que signifie être une personne noire dans nos sociétés occidentales.

Un documentaire : Le 13e d'Ava DuVernay, à propos de l‘abolition de l'esclavage et de l'incarcération en masse de personnes de couleur aux USA.

Une série : Dear White People, dispo sur Netflix, qui aborde les relations entre les Noirs et les Blancs dans le contexte d'une prestigieuse université aux USA.

Un podcast : Kiffe ta race. Un podcast animé par Rokhaya Diallo et Grace Ly qui explorent les questions raciales sur le mode de la conversation et du vécu.

Une vidéo YouTube : Se faire des tresses, appropriation culturelle ? par Dairing Tia, qui explique très bien ce principe essentiel.

Un compte Instagram : @decolonisonsnous, qui compile au quotidien des articles, citations, vidéos et plus pour déconstruire le racisme systémique.

 

#3 On passe à l'action

Être activement anti-raciste, c'est aussi et surtout agir. S'offusquer tout en restant passif n'est pas suffisant, comme l'explique l'autrice et militante Rachel Elizabeth Cargle.
 

La première étape peut être de prendre position dans les conversations quotidiennes, contre vos ami·e·s ou les membres de votre famille qui auraient des propos racistes, même “pour rire".
 

Si vous avez les moyens, vous pouvez aussi donner à des associations ou des fonds anti-racistes, par exemple :

- Le Paypal de l'Observatoire National des Pratiques et Violences Policières
- Le fond de soutien à la famille Traoré
- Le pot solidaire pour la sortie du prochain numéro de la revue intersectionnelle AssiegéEs.
 

Enfin, si vous en avez la possibilité (et l'envie), rejoindre le rassemblement prévu ce mardi 2 juin à 19h devant le Tribunal de Paris pour dénoncer les violences policières, le racisme et rendre hommage à Adama Traoré et George Floyd.

 

#4 Bonus : on pense long-terme

Last but not least, continuer cet engagement au quotidien même quand les hashtags Black Lives Matter seront moins présents sur Instagram. Vous pouvez réfléchir à des manières d'inscrire votre combat dans le long-terme, par exemple en devenant bénévole de manière permanente dans une association anti-raciste, ou en devenant mentor d'un·e personne plus jeune pour lui parler de ces sujets.

 

Et puis discuter, apprendre, s'interroger. Sans cesse.

Take care !