Le 4 juillet, c'est la #fetedelamour, aka la journée de la cul(ture) - héhé, lancée par l'association AIDES. Autrement dit : 24h pour se mobiliser, s'éduquer et collecter des fonds pour lutter contre le sida. Quelques idées pour y participer : lire cet article, le partager sur les réseaux sociaux avec le #fetedelamour, suivre @assoaides sur Insta et surtout, donner un peu d'argent pour les aider.
 

Pour rappel, votre don vous donne droit à une déduction d’impôt de 66% du montant de votre don.

 

40€ = 200 kits de prévention
distribués (1 préservatif et 1 gel)

80€ = 6 auto-tests VIH envoyés

160€ = 2 personnes dépistées et accompagnées
 

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Le VIH et le sida, c’est la même chose : FAUX

Le VIH est un virus : le Virus de l'Immunodéficience Humaine, et ce virus est responsable du sida, le Syndrome d'Immunodéficience Acquise. Le sida est le stade le plus avancé de l’infection par le VIH (stade 4). En clair : avoir le VIH ne signifie pas qu’on a le sida.
 

Aujourd'hui en France, les traitements antirétroviraux (ARV ou TASP) permettent d'éviter la progression du VIH et donc l'évolution de l'infection jusqu'au stade sida. Mais pour recevoir ces traitements à temps, il faut se faire dépister !


Une personne porteuse du VIH nous expose forcément à un risque de contamination : FAUX

Les traitements antirétroviraux (ARV ou TASP) permettent d'atteindre une charge virale dite "indétectable", ce qui veut dire que les personnes vivant avec le VIH (séropositives) sous traitement ne peuvent pas transmettre le virus, mais peuvent vivre longtemps et en bonne santé.

Donc : discriminer sexuellement les personnes séropositives est absurde (et c’est même plus safe d’avoir des rapports avec une personne séropo sous traitement et avec une charge virale indétectable qu’avec une personne qui n’est pas à jour sur son statut sérologique).


Le préservatif est la seule barrière contre le VIH : FAUX

Les préservatifs masculin et féminin sont de très bons moyens de se protéger contre le VIH et toutes les IST (infections sexuellement transmissibles), mais aujourd’hui il existe d’autres moyens de se protéger du VIH, comme les traitements antirétroviraux dont on a parlé plus haut pour les personnes déjà séropositives qui réduisent la charge virale à un stade indétectable empêchant ainsi la contamination et le développement du virus.

 

Il existe également un traitement de prévention pour les personnes séronégatives : la PreP. C’est un traitement médicamenteux qui empêche le virus de rentrer dans le corps. Il peut être pris de deux manières : en continu, c’est à dire une pilule par jour tous les jours ; ou en discontinu avec des pilules prises avant et après une période d'activité sexuelle. Il est prescrit sur ordonnance et remboursé à 100% par la sécurité sociale.

Actuellement, le seul médicament utilisé pour la Prep associe deux antirétroviraux : l’emtricitabine et le ténofovir disoproxil. Il est commercialisé sous la marque Truvada® mais existe aussi en versions génériques. Les recherches se poursuivent afin d’identifier de nouvelles molécules et d’autres modes d’administration. Plus il y aura de méthodes de prévention et de soin, plus on pourra faire nos propres choix pour notre corps.


Le VIH peut se transmettre par la salive : FAUX

Les seuls liquides qui peuvent transmettre le VIH sont : le sang, le sperme, le liquide séminal (le liquide transparent qui s’écoule au début de l’érection d’un pénis), les sécrétions vaginales, le liquide anal et le lait maternel. Déso pour les images qui vont suivre mais : le virus est en quantité trop faible pour être transmis dans la salive, la sueur, les larmes, la morve, le vomis ou l’urine.

 

Donc, au passage, partager le verre, les toilettes ou la bouche d’une personne séropo, c’est totalement sans risque. Par contre, partager une paille de coke c’est risqué parce que les cristaux de la drogue peuvent créer des micro lésions dans le nez, et donc faciliter un échange de sang en connexion direct avec des muqueuses.


On peut être contaminé·e en faisant une fellation ou un cunnilingus : VRAI mais

Le risque de contamination lorsqu’on fait une fellation ou un cunni est considéré comme faible mais existe quand même si vous ne vous protégez pas (capote, digue dentaire, TRAS, PreP). Surtout si vous avez des petits soucis dentaires comme une inflammation des gencives, des micro lésions ou si vous revenez d’un rendez-vous chez le/la dentiste, ou si le cunni est pratiqué sur une personne qui à ses règles ou des lésions vaginales.

Donc autant dégainer direct le préservatif goût carambar que vous avez mis de côté (on vous voit) ou tester une digue dentaire pour la première fois ;).


On peut être contaminé·e par une piqûre de moustique : FAUX

Le VIH ne se transmet que d’être humain à être humain. Même si un moustique pique une personne séropo, la quantité de sang est trop infime pour qu’il y ait un risque de contamination, et en plus de tout ça, le système de succion du moustique (sale bête) rend impossible la réinjection de sang dans la prochaine personne qu’il pique. Donc vraiment, c’est non quoi.


Le risque de transmission du VIH est plus élevé si on a déjà une IST : VRAI

Les Infections Sexuellement Transmissibles peuvent causer des lésions sur les parties génitales et donc favoriser la contamination (en ajoutant le facteur sang au facteur sécrétions sexuelles). Dans tous les cas, il vaut mieux se faire dépister régulièrement pour éviter de multiplier les risques et prendre soin de soi et de son/sa/ses partenaire/s.


La sodomie augmente le risque de transmission du VIH : VRAI

Lors d’une pénétration anale, la fine muqueuse anale peut être blessée (lubrifiant, lubrifiant, lubrifiant) et donc ajouter le facteur sang au facteur sécrétions. Mais surtout, la plupart de nos cellules immunitaires se trouvent dans les intestins, 80% du système immunitaire selon Giulia Enders, auteure du "Charme discret de l'intestin", et le VIH s’attaque directement à ces cellules. Donc sans protection, la sodomie est plus risquée que la pénétration vaginale.

 

A ce point anatomie s’ajoute aussi ce qu’on appelle “la charge virale communautaire”. C’est l’idée qu’au sein des communautés sexuelles dans lesquelles la sodomie est une pratique courante (notamment les hommes cis homosexuels et les femmes transgenres hétéro), il y a un risque plus grand de rencontrer des personnes séropo puisque qu’elles ont été exposées à un risque plus grand de contracter le virus.

 

"Vu le nombre de HSH (Hommes ayant des relations Sexuelles avec des Hommes) déjà contaminés, le risque de faire une rencontre avec l'un d'entre eux est multiplié", expliquait Franck Barbier, responsable santé et thérapeutique de l'association Aides en 2017.


On peut se rendre en urgence à l’hôpital si on pense avoir pris un risque : VRAI

 

Si on a eu un rapport non protégé (= sans préservatif) avec une personne touchée par le VIH, ou qui ne connaît pas son statut sérologique, ou en cas de rupture de préservatif, il est possible de suivre un traitement d'urgence (TPE : Traitement Post Exposition) pour réduire le risque de contamination. Le traitement doit être commencé le plus tôt possible après l’exposition au risque, dans l’idéal dans les 4 heures qui suivent, et au plus tard dans les 48 heures.

 

Contactez Sida Info Service au 0800 840 800, pour connaître l’hôpital le plus proche et le service qui prend en charge les accidents d’exposition au VIH. Il faudra vous rendrez immédiatement au lieu indiqué et informer sans attendre le personnel d’accueil du fait que vous venez pour un accident d’exposition au VIH. Il ne faut pas attendre plusieurs heures aux urgences. Si vous le pouvez, venez avec votre partenaire. Un médecin évaluera ensuite le risque pris et l'intérêt ou non de vous prescrire un TPE.


Un seul test après un rapport suffit à dépister le VIH : FAUX

 

Le résultat d’un test de dépistage du VIH est certain six semaines après la prise de risque. Quand on a pris un risque, il est conseillé de se faire dépister le plus tôt possible. Mais le résultat devra être confirmé par un second test réalisé six semaines après la prise de risque.


Le sida, ça n’existe plus en France : FAUX

 

En 2017 encore, on dénombrait près de 500 décès liés au SIDA en France. C’est moins qu’en 2000, où environ 900 personnes sont mortes des suites du SIDA. On observe une baisse encourageante du nombre de personnes ayant découvert leur séropositivité en 2018 (-7 %) et une baisse des contaminations dans certaines populations clés, comme les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes.

 

Cependant, les chiffres publiés par Santé Publique France en octobre 2019 indiquent une augmentation de 38 % de nouvelles découvertes chez les homosexuels nés à l’étranger et une stagnation chez les femmes hétérosexuelles nées à l’étranger. Aides dénonce ainsi la dangerosité des politiques d’accueils migratoires actuelles, qui laissent des milliers de personnes sans autres accès aux outils de prévention et de dépistages que ceux fournis par les associations.


La sérophobie est une discrimination reconnue par la loi : VRAI

 

Malheureusement, les personnes séropositives sont souvent victimes de discriminations (refus d’assurance et de promotion, médecins qui refusent de soigner, sans compter la jungle des apps de rencontres). L’activiste Fred Colby en a fait son cheval de bataille, notamment avec son compte Insta Seropos vs Grindr. Pour lui, la meilleure manière de lutter contre la sérophobie reste la visibilisation.

Bon à savoir : si vous êtes victime de sérophobie, vous pouvez porter plainte au commissariat ou à la gendarmerie. Vous pouvez également saisir le Défenseur des droits, qui vous assistera dans vos démarches. Sur votre lieu de travail, vous pouvez signaler les faits au service de ressources humaines, devant l’inspection du travail ou porter l’affaire aux Prud’hommes. Des associations comme SOS homophobie, Aides, ou Mousse peuvent vous soutenir et vous accompagner.