Un podcast pour sortir les lesbiennes du placard

 

Parfaite pour reprendre le sujet par la base, la série documentaire de la journaliste Clémence Allezard sur les luttes et représentations lesbiennes est une petite pépite - on vous conseille tout particulièrement les deux premiers épisodes, géniaux.

 

Au programme : un état des lieux de l’absence des lesbiennes dans la culture occidentale (versus l’instrumentalisation significative de leurs sexualités dans l’univers du porno-hétéro) , ou encore une discussion autour de la pensée de queen Monique Wittig et de la lutte politique lesbienne (c’est le moment de lever la main et d’oser dire que vous n’avez jamais compris ?).

Un manifeste pour “sortir les lesbiennes du placard”, richement documenté et abreuvé par les interventions passionnantes de Céline Sciamma (<3), Alice Coffin (l’inventeure du terme “génie lesbien”, à digger d’urgence par ici), ou encore Elisabeth Lebovici.

 

Sortir les lesbiennes du placard, une série documentaire de Clémence Allezard, réalisée par Somany Na - les 4 épisodes à découvrir sur France Culture.

 

 

Le seul et unique kamasutra LGBT+

 

Anti-tabou, inclusif et révolutionnaire, le projet SapphoSutra a été créé par deux militantes queer et féministes en quête d’une meilleure/vraie représentation du “sexe saphique” (aka lesbien, coucou Sapphô) en ligne. Ce que c’est ? Rien que l’équivalent du kamasutra version lesbien, et sur Insta soit une initiative unique en son genre à scroller pour le meilleur et pour le kif.

Le compte Insta (et le site) fonctionnent sur le partage de positions numérotées et proposées par un·e membre de la communauté (sous-titre : tout est testé et approuvé orgasmique). Et pour plus de lisibilité, les meufs de Sappho proposent une illustration originale de chacune de ces positions + un petit guide descriptif pour faire la même chose à la maison (cool). Vous y trouverez aussi une somme d’infos et d’articles pédago et ludiques pour tout comprendre aux sexualités entre fxmmes (= femmes + personnes trans et non-binaires) et/ou à l’art du cunnilingus.

 

Bon plan culture au passage : le site internet du projet regorge de petites pépites type cartes postales militantes et autres stickers à choper d’urgence pour soutenir ce travail indispensable et / ou vous payer une affiche de toute beauté à accrocher au dessus de votre lit/celui de votre meuf.

 

Comme le disent les créatrices du projet : Sapphô would be proud <3

 

 

La série Netflix qui met les (amours) lesbiennes à l’honneur

 

Pensée comme une auto-fiction par son autrice (aka Mae Martin), Feel Good met en scène le personnage de... Mae Martin, une jeune stand-uppeuse canadienne fraîchement débarquée en Angleterre, qui rencontre Georgina, une instit’ anglaise et hétéro, qui n’a jamais eu de relation lesbienne.

Évidemment elles se kiffent tout de suite (on vous spoile à peine), et la série en profite pour explorer avec brio nos sexualités sans cataloguer ni poser d’étiquette (#lasexualitéestunspectre). Bref : Feel Good porte bien son nom, et met du baume au coeur et de la diversité dans la représentation de nos amours à l’écran.

 

Bon(us) pour le moral : Lisa Kudrow (aka Phoebe de Friends) au casting, qui joue la mère (chelou mais sympa ?) de Mae. Bonus santé mentale : la série se paye une réflexion jamais jugeante et super juste sur les addictions aux substances / médicaments.

Feel Good, une série de Mae Martin en 6 épisodes à découvrir d’urgence sur Netflix.

 

 

Bonus bingewatching et confinement

 

Dans le même genre, vous pouvez aussi tenter la série Work in Progress d’Abby McEnany (coproduite par une des soeurs Wachowski) qui n’hésite pas à casser la gueule au tabou de la dépression à travers son personnage, une “grosse gouine queer de 45 ans qui n’a jamais rien fait de sa vie”. Disponible sur Canal par ici.

Moins politique et plus blockbuster, (mais bien feel-good quand même), la nouvelle saison de The L Word, Generation Q (comme Queer, wink, wink) est également dispo sur Canal depuis le mois dernier (#nostalgie).

 

PS : et si ça vous fait encore bizarre de lire/dire le mot lesbienne (dans cet article ou dans la vie), (re)demandez-vous pourquoi, par ici :)