Pour la petite fiche Wikipédia, Lizzo, née Melissa Jefferson à Détroit, a débuté la musique avec la flûte traversière, sur quelques compos de Debussy (ouep), en frôlant même l’idée d’une carrière de concertiste classique. Sauf que comme le rap aussi, ça avait l’air cool, la jeune Melissa s’encanaille avec quelques potes et monte successivement plusieurs groupes de hip-hop underground et féministes.

 

Elle lance sa carrière solo en 2013 et here we are, 6 ans plus tard, avec l’album Cuz I Love You qui met clairement tout le monde d’accord (bitch). À partir de ça, voilà les 4 leçons que Lizzo nous a transmises.

 

 

#1 Choisir c’est renoncer

 

Si vous kiffez le flûte classique ET remuer votre boule sur du gros rap, personne n’a le droit de vous dire que c’est chelou ou que ça ne va pas ensemble. La flemme de rentrer dans une case en fait.

En plus de gommer la frontière entre ces “deux mondes” et d’en faire une association méga-stylée, Lizzo en fait aussi un message féministe (les femmes font ce qu’elles veulent de leur corps, et avec talent s’il vous plaît) et anti-raciste (je suis afro-américaine ET je joue de la flûte classique niveau conservatoire, y’a quoi).

 

Petit bonus : Sacha, la flûte de Lizzo, a son propre compte Insta (si).

 

 

#2 Si on peut aimer les autres, on peut s’aimer soi

 

C’est un message que Lizzo propage souvent, notamment lors de ses concerts, comme on peut l’entendre dans cette vidéo : “I want you to know if you can love me, you can love your god damn self”.

 

Tout le monde a des imperfections, des différences. Si vous acceptez celles des autres et les aimez pour et malgré elles, alors vous pouvez accepter les vôtres et vous aimer à votre tour. Ce n’est pas narcissique, c’est une façon de prendre soin de soi. Apprenez donc à vivre de self-love et d’eau fraîche.

Petit bonus : On peut par exemple adorer Justin Timberlake, tout en aimant aussi sa propre musique, au point de travailler avec lui sur un futur morceau… Ouep, collab Justin-Lizzo dans les tuyaux , la preuve ici.

 

 

#3 S’aimer est un apprentissage

 

Parce qu’il faut reconnaître que c’est toujours plus facile à dire qu’à faire, Lizzo partage aussi ses difficultés à s’accepter en tant que femme noire et “big” comme elle se définit. Dans cette vidéo, dans laquelle elle se met à nu psychologiquement et littéralement, elle raconte par exemple que quand sa thérapeute lui a demandé de nommer une chose physique qu’elle aimait chez elle, elle n’a pas su répondre.

 

Ces choses-là peuvent prendre du temps, et il ne faut pas se taper sur les doigts si on n’arrive pas du premier coup à se kiffer body, soul and mind. C’est aussi pour ça qu'on a besoin de modèles body positive et queer comme Lizzo. Son statement : même en dehors des normes étroites de la société et de la beauté, on a de la valeur et on peut être ultra canon (yeah sis).

Petit bonus : le 16 octobre, vous pourrez voir Lizzo au cinéma dans le rôle d’une strip-teaseuse qui arnaque des gros bonnets de Wall Street pour le film Hustlers (Queens en français). En attendant cette merveille jubilatoire, le trailer est juste ici.

 

 

#4 C’est ok de demander de l’aide

 

Le 20 juin dernier, Lizzo a posté une vidéo mentionnant sa dépression et l’impasse émotionnelle dans laquelle elle se trouvait. Près de 2 millions de vues et une marée de messages de soutien plus tard, elle reposte une vidéo pour remercier toutes les personnes qui lui ont écrit avec ce message : “J’ai appris dans les dernières 24 heures qu’être honnête émotionnellement peut vous sauver la vie. Demander de l’aide peut être difficile, mais dès que je l’ai fait j’ai immédiatement été couverte d’amour”.

Si les réseaux sociaux peuvent causer ou alimenter des troubles mentaux (pas cool) ils peuvent aussi être utilisés comme des outils de soutien et de guérison (cool). Exemple : le #HowIFightDepression sur Twitter pour partager ses tips de quand ça va pas fort, ou les comptes insta tout en motivation speech et positivité @r.h.sin et @emilycoxhead.

 

Petit bonus : cet extrait du titre Like a girl, un bon shaker de vitamines, féminisme, sexyness et black power.

 

Woke up feelin' like I just might run for President

Even if there ain't no precedent, switchin' up the messaging

I'm about to add a little estrogen

Buy my whip by myself

Pay my rent by myself

 

(J’me suis réveillée avec l’idée que j’pouvais carrément me présenter comme Présidente

Même s'il n'y a pas de précédent, changer le message

J’suis sur le point d'ajouter juste un peu d'oestrogène

Acheter mon fouet tout seul

Payer mon loyer tout seul)

 

You go girl.