EEAAO fan club

 

Sans surprise, le film star de la soirée fut Everything Everywhere All at Once qui est reparti avec pas moins de sept Oscars, dont meilleur actrice, meilleur film et meilleur réalisateur.

 

Le projet ovni de Daniel Kwan et Daniel Scheinert (les Daniels), habituellement hors des clous de ces cérémonies très conservatrices, a créé la surprise en l’emportant face à Spielberg, l’autre grand favori.

Lors de leurs remerciements, l’un a rappelé que la culture drag n’avait jamais fait de mal à personne, quand le deuxième s’est fendu d’une ode au génie créatif que tout le monde possède, le plus important étant de « rencontrer les bonnes personnes au bon moment ». Après une campagne acharnée qui a fait du film qu’on nomme désormais EEAAO sur les internets, les discours étaient moins marquants, faisant globalement un plebiscit au « rêve américain» .

 

Moment très cute quand même : quand les Daniels, Michelle Yeoh et Ke Huy Quan ont tous.tes remercié leurs mamans qui étaient devant leur écran. Sandra Oh était émerveillée, nous sommes Sandra Oh.

 

Prix historiques ou presque

 

Les queen de la soirée sont sans aucun doute Ruth Carter, qui a remporté l’Oscar de la meilleure costumière pour Black Panther : Wakanda Forever et Michelle Yeoh celui de la meilleure actrice pour son rôle d’Evelyn dans Everything Everywhere All At Once. Elles sont respectivement la première femme noire a avoir remporté deux Oscars en 95 ans (!!!) et la première femme d’origine asiatique à remporter la statuette dorée en 95 ans (!!! bis).

Une victoire s’il en est, qui rappelle que rien n’est gagné. En démontre l’absence de Viola Davis (The Woman King), Danielle Deadwyler (Emett Till) ou de Jordan Peele (Nope) qui ont tout simplement été ignorés par l’académie.

 

Quand à Angela Basset, elle est repartie bredouille, mais a eu un shout out de la part de la bromance de l’année que sont Michael B.Jordan et Jonathan Majors, à l’affiche de Creed III.

 

Le prix de la meilleure actrice dans un second rôle décerné à Jamie Lee Curtis n’a pas ravi tout le monde, les blagues ont fusé sur Activia, (oui, la marque des bifidus actifs) pour lequel elle a été ambassadrice au début des années 2010. Nous, on pense plutôt à Freaky Friday, LE film culte des années 2000. Chacun ses références hein.

 

 

Standing ovations pour la musique

 

En parlant performances références, une nouvelle queen a été consacrée : Rihanna, tout baby belly dehors, applaudie debout pour son interprétation de Lift Me Up, titre hommage à Chadwik Boseman dans le dernier Black Panther en compétition pour l'Oscar de la meilleure chanson originale.

Mais c'est Naatu Naatu, du film RRR, qui le remporte (après le Golden Globes de la même catégorie). Une première pour un film en télugu, une langue parlé dans deux états du centre-est de l'Inde. Standing ovation également, pour le chant et le spectacle incr au Dolby Theatre.

 

 

Tapis beige

 

Niveau look, c’était boring, c’était beige, c’était basic, avec quelques pépites comme Cara Delevingne, Janelle Monae ou encore Tems qui ont marqué les esprits.

En revanche, difficile de ne pas constater le corps aminci de plusieurs célébrités qui a dominé le red carpet : les internautes soupçonnent la prise d’Ozempic, le médicament pour diabétiques détourné à Hollywood pour perdre des kilos. Rien n’est sûr, mais cela vient ajouter une saveur amère à une cérémonie déjà pauvre en goût. À l’année prochaine.