Billie Eilish est le futur de la pop
You should see her in a crown
Il y a un peu plus d'un mois, on est allées au concert de Billie Eilish à Paris. On dit "concert", mais on pourrait aussi bien dire "raz-de-marée" ou "tremblement de terre". Parce qu'entre les 4 murs de La Cigale chauffée à 35°C, le public était carrément en transe. À coups de hurlements, de grosses larmes et de pancartes à messages, il s'est passé ce soir-là quelque chose de bien plus fort qu'un simple concert. Parce qu'avec son esthétique bien dark, ses textes lourds de sens et le safe space qu'elle crée pour tous ses fans, Billie Eilish n'a rien de la pop star formatée comme on les voit depuis des années. À tout juste 17 ans, Billie nous raconte une adolescence bien décidée à faire bouger les choses. Son premier album vient juste de sortir et on n'a qu'un conseil : écoutez-le en boucle.
Le sens du buzz
Elle vient tout juste de sortir son premier album, WHEN WE ALL FALL ASLEEP, WHERE DO WE GO ? (oui, en caps lock vener please). Pourtant, elle se produit déjà à guichets fermés dans des centaines de salles et draine avec elle un crew de fans digne des plus grandes pop stars. Son succès ? Billie Eilish le doit à un vrai sens du buzz online. Son premier single, ocean eyes est devenu viral en enregistrant plus de 87 millions d’écoutes sur Youtube. Et depuis le début de l’année, elle explose les scores avec le clip bien dark de bury a friend. À peine sorti, il ne lui faudra que 24h pour atteindre les 6 millions de vues.
Les nouvelles Disney Girls
Si dans les années 90, la clé du succès s’obtenait avec un diplôme du Mickey Mouse Club de Disney (Shia LaBeouf, Christina Aguilera, Britney…), les icônes que le Teen Vogue s’arrachent aujourd'hui s’appellent Maddie Ziegler et Millie Bobby Brown. Des ados précoces et surdouées qui n'ont pas besoin de passer par les écuries de baby stars. Même combat pour Billie, née dans une famille de musiciens, qui effectue sa scolarité à la maison tout en poussant ses cordes vocales dans une chorale pour enfants de Los Angeles. Premier single à 14 ans, premier EP à 16, suivi d'une collab’ avec le chanteur Khalil pour la bande originale de la série 13 Reasons Why. Résultat ? Des salles de concerts pleines à craquer à tout juste 17 ans. Au calme.
L'anti millennial pink
Pendant que toute une partie de sa génération se noie dans des Insta minimalistes et glossy, se parant de leurs plus beaux atours millenial pink, Billie, elle, a clairement tranché pour une esthétique plus radicale. Du gris (comme dans le clip de when the party's over), du noir (bury a friend), des grosses larmes qui coulent et des araignées qui sortent de la bouche (cute). Pas concernée par la dictature du Happy qui a fait groover la génération d’avant elle, Billie Eilish verse dans la détresse sans détour. Celle de l’adolescence et de ses chagrins d’amour, comme elle l’écrit dans when the party’s over, qui raconte le black out après break up.
Le sens du give back
À voir le succès de la Rave 4 Climate et les slogans en mode punchline Insta qui se multiplient dans les manifs, on comprend que la jeunesse est là pour peser. Et Billie a bien décidé d’en être. Après la sortie de son single wish you were gay, elle décide de verser une partie des bénéfices des ventes de produits dérivés de son site à l’ONG The Trevor Project qui vise à lutter contre le suicide des jeunes LGBTQ++. D’ailleurs, si vous voulez faire un truc cool de votre journée, on glisse ici le lien vers Le Refuge, une asso française qui lutte contre l’isolement et le suicide des jeunes LGBTQ++.
Pour écouter WHEN WE ALL FALL ASLEEP, WHERE DO WE GO?, foncez ici.
Et pour suivre Billie Eilish sur Instagram, c'est juste là.
Eh Billie, si tu nous lis : WE LOVE YOU.