Comportement numéro 1 : souffler le chaud et le froid

Fonçons direct dans le cœur du sujet : les personnes qui jouent à coucou-caché avec nous (on vous voit) et qui nous foutent clairement en état d’insécurité émotionnelle, vous-même vous savez. 

Ça peut être des potes ou des crushs, mais globalement le bazar est toujours le même : vous ne savez jamais quand vous allez les voir ou finir par réussir à les capter au téléphone. 

Alors on ne dit pas que les personnes qui agissent comme ça le font pour vous faire ch*er (d’ailleurs, la personne qui écrit cet article est un vrai courant d’air). Le truc ? C’est qu’askip, il y aurait des “personnes chat” et des “personnes chien” : les premières étant indépendantes et venant chercher les autres de temps en temps comme si de rien n’était, tandis que les secondes auraient tendance à être en demande de contact avec l’autre et à s’impliquer davantage dans les relations. 

Pourquoi vous avez le droit de dire non ? Tout simplement parce que ça ne vous convient peut-être pas de relationner avec des gens qui soufflent le chaud et le froid. Et qu’il y a une différence entre prendre les gens comme ils sont (aka ne pas se formaliser si ce pote très solitaire ne répond pas pendant trois semaines), et laisser nos proches nous fatiguer et dépasser nos limites.



Comportement numéro 2 : dire « je suis comme je suis »

ALORS qu’on s’entende bien : s’assumer fièrement (surtout quand on a dû faire si durement la conquête de soi-même) est loin d’être un problème, bien au contraire. 

Ce n’est donc pas de ça dont on veut vous parler, mais plutôt des personnes qui refusent d’accepter que l’amour et l’amitié = du taf à réaliser collectivement et individuellement. Which means que c’est donc un problème si dans l’une de vos relations vous manifestez un besoin (légitime) / que vous faites une remarque (pertinente)... Et que la seule réponse que vous obtenez est un truc du type : “ je suis comme je suis, déso pas déso”. Alors là, poto, non.

Pourquoi vous avez le droit de dire non ? Parce qu’il y en a parmi nous (coucou) qui se cassent la tête pour prendre en compte les besoins et les limites des autres. Des qui ne dorment pas et s’arrachent métaphoriquement tous les cheveux pour mieux aimer les autres et les respecter. Résultat : on est en droit de vouloir relationner avec des gens qui voient la vie comme nous (aka qui travaillent sur elleux-mêmes et qui s’impliquent dans nos relations parce que c’est nécessaire et aussi pour nous faire plaiz’).



Comportement numéro 3 : tout prendre et ne pas donner (grand chose)

Dans la lignée de l’analyse précédente, on part sur le type de personnes qui aiment beaucoup recevoir mais beaucoup moins donner. Que ce soit en termes de travail et de remise en question (comme on en parlait juste au-dessus), qu’en termes de « qui donne quoi à qui ». 

Alors, ça peut être des trucs anodins au départ du style : c’est toujours vous qui payez à bouffer, c’est toujours vous qui faites des fellations, c’est toujours vous qui êtes à l’initiative des conversations difficiles (coucou la charge émotionnelle et relationnelle)... Mais en fait, ça ne va pas. En tous cas, pas si c’est un comportement qui s’ancre dans le long terme et qui crée un déséquilibre dans la relation. 

Pourquoi vous avez le droit de dire non ? Parce que si vous donnez plus que vous ne recevez, vous allez forcément et tôt ou tard : 1/ vous fatiguer, 2/ vous énerver. Et à raison, non ? Une relation saine ne peut en effet pas fonctionner sur un principe de non-réciprocité. Last but not least, c’est quand même hyper beau d’être généreux·se et d’avoir envie de donner. Donc c’est quand même chelou ces gens qui ne prennent pas leur pied à offrir autant qu’iels reçoivent. 



Comportement numéro 4 : le fameux « avocat du diable »

Vous en avez sans doute déjà rencontré (au moins) un spécimen : cette personne qui, lorsque vous lui racontez des trucs / vous confiez à elle / etc… A quasi systématiquement tendance à se positionner en mode « oui mais…». 

Alors let’s be clear : c’est une très bonne chose (évidemment) de vous aider à vous remettre en question et d’avoir un esprit critique. D’ailleurs, ce sont souvent nos meilleur·es ami·es qui sont en capacité de nous dire des choses difficiles, qui nous aident à grandir et à évoluer. Mais ce dont on parle, là, c’est de ces personnes - de votre entourage proche ou éloigné - qui se montrent critiques ou carrément jugeantes de manière parfaitement gratuite. 

Pourquoi vous avez le droit de dire non ? Parce que ce genre de comportement tend à créer une dynamique relationnelle où vous ne pouvez pas vous sentir soutenu·e. Accompagné·e. Aidé·e. Résultat : la relation dans laquelle vous expérimentez ce genre de comportement n’est pas un safe space où vous pouvez vous sentir libre d’être vous-même et de vous exprimer sans peur. Et ouais, c’est problématique, quand même.



Comportement numéro 5 : les torts ne sont jamais partagés 

C’est le lot de toutes les relations (quelles que soient leur format ou leur historique) : il y a forcément un moment où on en vient à se prendre un peu la tête. À ne pas être d’accord. À mal vivre un événement - où chacun·e à sa propre version de l’histoire.

Here comes le problème : le comportement d’un·e proche qui ne prend jamais ses responsabilités. Aka un·e personne pour qui c’est toujours (au pire) votre faute, et (au mieux) pas si grave et indépendant de sa volonté.

Pourquoi vous avez le droit de dire non ? Parce qu’un épisode de crise dans une relation, comme une blessure sur la peau, mérite qu’on y apporte du soin et de l’attention. Et que, parmi cette galaxie du care, la capacité de chacun·e à prendre ses responsabilités (sans pour autant chercher de “coupable”) est une des clefs de voûte de la guérison et de la résilience.



Comportement numéro 6 : vouloir avoir toujours raison

Certain·es calent ça comme de la poussière sous le tapis en mode “je suis têtu·e, tu comprends, c’est dans mon caractère”... Mais ça n’en est pas moins problématique. Parce que bien sûr : on peut se dire qu’on va tout simplement attendre que l’orage passe et que la personne en face de nous se calme. 

Mais le problème, c’est que bien souvent avec les personnes qui veulent toujours avoir raison… Il faut nécessairement que vous ayez tort. 

Pourquoi vous avez le droit de dire non ? Parce qu’encore une fois (on ne le dira jamais assez) : vous êtes en droit de demander à la personne avec qui vous relationnez de travailler sur elle-même. Ce qui implique, en l'occurrence, de capter que le but d’une discussion n’est pas de trouver le grand winner à la compet de “qui a raison et qui a tort”. L’enjeu d’une relation saine, comme le dit le psychologue Adam M. Grant c’est de savoir “écouter l’autre comme si on avait tort et de défendre ses idées comme si on avait raison”. 



Comportement numéro 7 : dépasser (à répétition) vos limites

Alors là, on arrive sur du lourd en terme de comportement problématique - aka les personnes qui dépassent vos limites à répétition, alors même que vous les avez clairement exposées. 

Récapitulons : pourquoi avez-vous exposé vos limites ? Bah, parce que vous vouliez qu’on les respecte, pardi. Ce qui signifie que si la personne avec qui vous relationnez passe son temps à les dépasser, c’est qu’iel manifeste sciemment son manque d’implication / de bonne volonté / de capacité d’empathie et d’engagement envers vous (et votre relation). 

Pourquoi vous avez le droit de dire non ? Déjà, parce que c’est grave. Alors bien sûr, il y a des cas où vous posez des limites que vous êtes finalement capable de dépasser dans le cadre d’une conversation saine. Mais le plus souvent, si vos limites sont bafouées à répétition dans une relation, c’est que la personne en face de vous choisit sciemment de négliger vos besoins, alors même que vous les exprimez. Donc NON.
 

I. Malèej

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