Journée idéale

Vous vous réveillez au Riad Dialna. Petit-déj’ sur le toit-terrasse à base de pain fait maison et crêpes marocaines. Une paire de solaires et c’est parti : vous arpentez la ville, et rejoignez vers midi le restaurant Tara Café pour déguster un tajine bien fat accompagné d’un bon smoothie avocat-lait d’amande. Juste une petite halte sur la place Moulay-Al-Hassan pour un café au soleil en regardant les mouettes et vous gagnez la Sqala à pieds pour une petite balade en douceur. Les pêcheurs rentrent au port, les surfeurs glissent comme en Californie (ou presque), le sable à perte de vue vous emmène jusqu’au petit village de Diabet ou Jimi Hendrix était venu roucouler dans ses années LSD. Décidément, cette ville en a grave sous le coude.

Tara Café, 5 rue boutouil, Place Tara, Essaouira, Maroc. Comptez 60 dirhams pour un tajine. Végétariens bienvenus <3

Vous en voulez plus ?
 

Paradis du sucre

Au Maroc, niveau bouffe, on déconne zéro. Et Essaouira ne fait pas exception : ville de bord de mer couronnée par les astres de la terre fertile et généreuse, c’est aussi un petit paradis pour s’enquiller du gâteau comme si c’était légal. Pour ça, rien de mieux que la pâtisserie Chez Driss : institution familiale fondée y’a genre presque un siècle. On y trouve du gâteau de compétition bien plus évolué que la traditionnelle corne de gazelle. En bonus : le patio en plein air arboré et décoré de photographies d’époque, aka le parfait spot pour lire de la poésie en dégommant du thé à la menthe (obviously).

Pâtisserie Chez Driss, 10 Rue Hajjali, Essaouira, Maroc, comptez entre 3 à 6 dirhams pour un gâteau soit… environ 60 centimes. Bon appétit.

Éloge de la lenteur

Dans le style prendre-le-temps-de-se-perdre, Essaouira n’a rien à envier à Venise : ville piétonne par excellence, le meilleur kif reste encore de quadriller la ville sans guide le premier jour. Et de risquer de s’y perdre, puisqu’on n’y risque rien, si ce n’est de littéralement craquer sur un merveilleux tapis ou une paire de mules en raphia à faire pâlir d’envie Jeanne Damas, made in les petits artisans de la médina. Et pour le point culture, on court découvrir la Kasbah, véritable galerie d’art à ciel ouvert dans un riad restauré où se retrouvent artistes, artisans et chineurs de tous type pour une orgie de céramique, vaisselle et sapes bien taillées.

Galerie la Kasbah, 4 rue de Tetouan, Essaouira, entrée libre

Juste une nuit de rêve

La ville, vous connaissez : ses feux rouges, ses boutiques et son joyeux bordel. Alors pour une coupure en bonne et due forme, on vous recommande très (très) chaleureusement l’Âne Vert. À une petite heure de route d’Essaouira, un Français a installé des ecolodges sur-stylées dans un village de pêcheur du nom de Tafedna. Sur place, pas de wifi mais tout le monde s’en fout. Le bord de mer, les cigales, la plage déserte, le sable chaud, et les chambres cosy vous feront littéralement oublier le prénom de votre mère (mais non). Bonus opulence : un rooftop avec une vue à 180° sur l’océan et la pampa, et une cuisine de qualité accompagnée de vins marocains de compét’. Bref : le lieu de retraite parfait pour s’échouer à la fraîche.

L’Âne Vert, Tafedna, comptez 10€ pour un bungalow, 35€ pour une tente berbère, 55€ pour une chambre avec vue sur l’océan.